Un extrait de Vers un paradigme bas carbone des machines de production d’énergie par Mohamed MEBARKIA, José Antonio PERRELLA-BALESTIERI, Bernard DESMET, Georges DESCOMBES
La communauté des ingénieurs praticiens a un rôle majeur d’alerte et de conseil à jouer dans les débats actuels sur ce sujet d’intérêt général des énergies bas carbone utilisables dans les machines de production d’énergie. Les scénarios à élaborer en matière d’analyse scientifique, de robustesse et de praticité d’usage de ces énergies alternatives peuvent être déclinés comme suit : objectiver les tendances et les freins du nouveau bouquet énergétique, développer significativement des machines à combustion externe couplées à la polygénération (récupération d’énergie fatale), et intégrer les forces et les faiblesses de la problématique pour déboucher sur l’analyse prospectiviste d’une mobilité décarbonée.
Une nécessaire prise en compte de tous les secteurs
Pour ces nouveaux modes de production d’énergie, cela permettra d’analyser à grande échelle leur chaîne réelle de valeur énergétique à bas carbone, leur empreinte climatique et économique au vu de leur praticité d’usage accessible au plus grand nombre, et de hiérarchiser leur potentiel en matière de crédibilité, de faisabilité technologique, d’autonomie, de praticité d’usage et de devenir économique, sans oublier leur gestion thermique. La réflexion scientifique doit être assise en priorité sur la thermodynamique environnementale contemporaine des machines thermiques et des énergies à bas carbone et faible pouvoir réchauffant. L’analyse du cycle de vie en ressources, du cycle de la valeur en investissement et de l’économie circulaire couplée à la thermoéconomie fait partie intégrante de cette étude à conduire en lien avec les spécialistes. Il convient d’insister naturellement sur les avancées significatives en matière de biomasse, d’analyse de cycle de vie environnementale – sous réserve de lever les paradoxes des biocarburants et sans omettre l’important secteur de la récupération d’énergie fatale (polygénération couplée entre les machines à feu et moteurs électriques) qui a vocation à se développer significativement.
Cette démarche concerne aussi le secteur agricole, qui interpelle sur le défi majeur de production de nourriture indispensable à la survie de l’humanité, même si les modèles de production en masse et de libre-échange des aliments de base sont contestés, avec en sus l’utilisation quasi exclusive de tracteurs et de machines agricoles qui fonctionnent massivement avec des énergies fossiles. Les groupes électrogènes en hôpital et en centres d’urgence fonctionnent eux aussi majoritairement avec des énergies fossiles et sont donc à décarboner, en remarquant qu’ils constituent l’approvisionnement de secours indispensable pour prendre instantanément le relais électrique en cas de panne du réseau conventionnel de distribution. On peut formuler les mêmes remarques sur l’indispensable décarbonation des bâtiments, du chauffage et des machines de réfrigération. Il en est de même des avancées prometteuses des technologies high-tech en matière de communication interactive, de santé et d’intelligence artificielle, qui sont également émettrices de CO2 en l’état actuel.
Exclusif ! L’article complet dans les ressources documentaires en accès libre jusqu’au 10 février 2022 !
« Vers un paradigme bas carbone des machines de production d’énergie » par Mohamed MEBARKIA, José Antonio PERRELLA-BALESTIERI, Bernard DESMET, Georges DESCOMBES
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