Comment gérer au mieux des panneaux solaires qui ont chacun des performances variables ? En ajoutant des systèmes intégrés à chaque panneau, plutôt que de s'en remettre à un simple onduleur centralisé. Des technologies qui attirent les investisseurs.
Dernière société en date à proposer un tel système, l’entreprise israélienne SolarEdge, qui vient d’annoncer que les fabricants BP Solar, filiale solaire de BP, ainsi que l’allemand Schott Solar, autre grand fabricant de panneaux photovoltaïques, testent son système de monitorage électronique (grâce à des capteurs et des logiciels) qui régule le voltage de chaque panneau avant d’envoyer son électricité dans un onduleur centralisé. De quoi accroître la production électrique de 15 %, selon la société. Une power box est insérée dans chaque panneau posé sur un toit, et les performances sont transmises par Internet sur un moniteur central.Principal bénéfice : cela permet non seulement de gérer chaque panneau mais aussi de repérer les panneaux défectueux. SolarEdge affirme que le coût de l’installation n’est pas vraiment plus cher car il ne s’agit pas de micro-onduleurs.Une voie qui est pourtant suivie par de nombreuses sociétés comme la société américaine Enphase Energy, qui vient de lever 22,5 millions de dollars (lire l’article de GreenUnivers). Les micro-onduleurs, intégrés à chaque panneau, remplacent alors l’onduleur central. Sur le même terrain, on peut citer également la belle levée de fonds de la société californienne Tigo Energy (10 millions de dollars), qui propose des systèmes d’optimisation des systèmes solaires par monitorage électronique, capable selon la société d’accroître le rendement de 20 %.SolarEdge a déjà levé pour sa part au total 34,8 millions de dollars dont 23 millions en décembre auprès de Vertex Venture Capital, Walden International, Opus Capital et Genesis Partners.SolarEdge a été créé en 2006 par un ancien directeur technologique de l’armée israélienne, Guy Sella et emploie 60 personnes. Il teste son système auprès d’une dizaine d’autres fabricants de panneaux européens et américains mais n’est pas passé encore en phase de production industrielle. Il prévoit de le faire en 2010 avec de quoi équiper 60 MW de panneaux. Le groupe n’a pas encore utilisé tous les fonds levés mais compte cependant encore procéder à un nouveau tour de table.Par Laurence Benhamou, auteur du site Green Univers
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