L’ADEME s’intéresse à l’efficacité énergétique des exploitations agricoles. Avec le déploiement de solutions technologiques et grâce au changement de pratiques agricoles, l’agence estime qu’il est possible de réduire leur consommation énergétique jusqu’à 43 % d’ici 2050.
L’agriculture représente 3 % de la consommation d’énergie finale française. Toutefois, les dépenses énergétiques d’une exploitation s’élèvent en moyenne à 13 000 euros HT chaque année. Une charge importante pour les agriculteurs et les éleveurs, liée avant tout au machinisme agricole ainsi qu’au chauffage des serres et des bâtiments d’élevage. Sur ces deux postes, les énergies fossiles demeurent largement majoritaires.
L’ADEME reconnaît les nombreux progrès réalisés ces dernières années, notamment « la récupération de chaleur sur les appareils de refroidissement ou le stockage d’eau chaude dans les serres ». L’agence identifie 43 solutions pour aller encore plus loin dans les champs, dans les serres et dans les bâtiments d’élevage. Citons pêle-mêle : pompes à chaleur, ventilateurs économes, goutte à goutte, réduction du travail du sol, remplacement des engrais azotés par des légumineuses, etc.
Des solutions à déployer dans toutes les exploitations agricoles
En déployant largement ces solutions techniques, l’ADEME envisage une baisse de la consommation énergétique en agriculture de 26 % d’ici 2050. En modifiant les pratiques agricoles et notamment en simplifiant le travail du sol, l’agence voit même une baisse de 43 %. En labourant moins, on consomme tout simplement moins de carburant.
Les équipements plus performants peuvent déjà être acquis dans le cadre du dispositif des certificats d’économie d’énergie (CEE). En plus de ces aides, l’ADEME insiste sur l’importance de multiplier les démarches collectives territoriales. « Les groupes existants ou à créer tels que les GIEE (Groupement d’Intérêt Economique et Environnemental), les CUMA (Coopérative d’Utilisation de Matériel Agricole), les CETA (Centre d’Etudes Techniques Agricoles), les groupements de producteurs et notamment les coopératives agricoles qui s’impliquent dans des démarches de progrès sur l’énergie auront un rôle essentiel à jouer », prévient l’ADEME.
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