Un verre est dit de « sécurité » lorsque par constitution, traitement ou assemblage avec d’autres matériaux, la probabilité de sinistres par choc, déformation ou incendie est considérablement réduite. Quels types de verres de « sécurité » sont produits actuellement ? Comment leur performances pourraient-elles encore être améliorées ?
Le verre a connu, depuis les années 1980, une évolution technologique spectaculaire dans le secteur du bâtiment. Il est présent autant dans la construction en façade qu’en décoration intérieure. Sa transparence et son côté design contemporain contribuent évidemment à cet essor. Toutefois, le choix d’un verre inapproprié à sa destination peut avoir des conséquences pour la sécurité des utilisateurs. C’est pourquoi il existe des verres de « sécurité ». Ces verres sont généralement de type silicate sodocalcique et peuvent être feuilletés, trempés ou encore armés. Ils comportent des caractéristiques particulières de protection, et doivent répondre aux normes spécifiques les concernant.
Verre armé, trempé ou feuilleté
Le verre armé est un verre obtenu par coulée ou laminage, dans lequel une armature métallique a été incorporée au moment de la fabrication. Il peut ensuite être poli mécaniquement. Dans ce cas, il prendra la dénomination de « glace ». En cas de bris, les morceaux sont retenus par l’armature métallique, ce qui diminue considérablement le risque de leur chute. Le verre profilé est un type particulier de verre armé. En forme de U, il s’agit de verre recuit armé de fils métalliques longitudinaux, livré en barre de six ou sept mètres. Le verre profilé armé est un produit verrier translucide qui peut être assimilé à du bardage. Il apporte ainsi une lumière naturelle à l’intérieur du bâtiment, tout en le protégeant des regards extérieurs. Destiné aux bâtiments industriels, sportifs, commerciaux, agricoles…, non réfrigérés et à faible ou moyenne hygrométrie, il peut être posé en façade extérieure ou en cloison intérieure, ainsi qu’en toiture inclinée. Enfin, en double paroi et d’épaisseur égale à 7 mm, ces verres spéciaux sont acceptés – avec la présence de joints antichocs – dans les portes et parties fixes attenantes dans les axes de circulation des locaux publics ou parties communes des habitations.
Le verre trempé, quant à lui, est un verre recuit qui a subi un traitement thermique augmentant ainsi sa résistance mécanique et thermique. Ce traitement a pour effet d’engendrer à l’intérieur du verre un système de contraintes qui renforce considérablement la résistance du produit fini. Ces contraintes mettent la surface du verre en forte compression alors que l’intérieur est en tension. De ce fait, il résiste à des différences de températures qui peuvent aller jusqu’à 200 °C – contre 30 °C pour un verre recuit classique ! De plus, en cas de bris, le verre se fragmente en petites particules de verre limitant les risques d’accidents par coupure. Dernier cas de figure, le verre feuilleté est composé de plusieurs feuilles de verre collées entre elles par un intercalaire plastique, qui a pour rôle de maintenir le vitrage en place après qu’un choc a brisé le verre. Ces intercalaires se présentent sous forme de film, généralement PVB (poly/butyral de vinyle) ou EVA (éthylène-acétate de vinyle), ou bien sous forme liquide, coulée entre deux verres (résine).
De l’industrie du XIXe siècle aux développements technologiques à venir
Depuis l’industrialisation de la fabrication du verre au XIXe siècle et la découverte du procédé de fabrication par flottage dans les années 1960, le verre et ses transformations sont en constante évolution. Et on peut prédire sans risque que cela va continuer… Le développement des verres de sécurité a permis une augmentation sensible de l’utilisation de ce matériau dans pratiquement toutes les situations. Des évolutions technologiques sont encore possibles et les fabricants de verre, au sein de leur département Recherche et Développement, travaillent sans cesse sur l’amélioration des performances du verre.
Pour connaître les normes de performance et la réglementation française en vigueur, consultez notre article de référence en accès libre jusqu’au 19 juillet :
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