Pour la 10e année consécutive, l’ADEME répond à sa mission de sensibilisation des particuliers comme des professionnels en mettant à leur disposition le classement et son palmarès des véhicules les moins émetteurs de dioxyde de carbone (CO2). Cette année encore, la France reste dans le peloton de tête des pays les moins émetteurs avec une moyenne de 130 grammes de CO2 émis au kilomètre, précédée du Portugal (129 g de CO2/km).
Les émissions de dioxyde de carbone (CO2) des véhicules toujours en baisse
Les lauréats du palmarès des véhicules les moins émetteurs de CO2 présentent comme en 2010 des émissions inférieures à 90 g CO2/km. Pour les véhicules Diesel, la Smart Fortwo arrive en tête avec 86 g CO2/km. Pour les véhicules « essence », ce sont les véhicules hybrides de Toyota Auris et Toyota Prius qui sont aux premières places avec 89 g CO2/km.
À l’occasion de cette 10e édition de son Car Labelling, l’ADEME a réalisé un rapide bilan des progrès accomplis.
Pour les modèles « essence » :
- En 2002, le véhicule le plus performant émettait 118 g CO2/km.
- En 2010, les émissions sont de 89 g CO2/km, une baisse que l’on doit en partie à l’arrivée sur le marché des véhicules hybrides.
Pour les modèles Diesel :
- En 2002, un véhicule de 81 g CO2/km figurait au palmarès.
- En 2010, à 86 g CO2/km, cette performance n’a toujours pas été égalée et témoigne de la marge de progrès possible.
En 2010, six constructeurs (trois en 2009) ont d’ores et déjà atteint l’objectif de la réglementation européenne – soit une émission inférieure ou égale à 130 g CO2/km – initialement prévu pour 2015 : FIAT avec 122 g, suivis de Toyota avec 127 g. Renault et PSA arrivent en troisième position avec 129 g.
La moyenne européenne des émissions de CO2 a baissé de 45 g en 15 ans mais surtout de 20 g en 5 ans, et de 3 g en 2010. La France se situe au 2e rang avec 130 g CO2/km derrière le Portugal.
En France, le dispositif du bonus/malus, première mesure du Grenelle de l’Environnement, a eu un fort impact sur l’évolution du marché et sur les bons résultats de la France en matière d’émission moyenne de dioxyde de carbone (CO2) des véhicules particuliers. La prime à la casse ou « super bonus » dont le dispositif s’est arrêté fin 2010 a également été particulièrement bénéfique sur les résultats des ventes.
Près de 80 % des ventes de véhicules en classes vertes
Cette année, l’offre de véhicules émettant moins de 100 g CO2/km (classe A de l’étiquette énergie/CO2) a très nettement progressé ; 56 modèles sont à ce jour proposés contre 20 en 2010. 80 % des véhicules achetés en 2010 appartiennent aux classes vertes A, B et C (jusqu’à 140 g CO2/km). En 2007, ils ne représentaient que 50 % des ventes.
Les ventes de GPL ont fait un bond en 2010 et représentent 3,4 % des véhicules neufs immatriculés
Entre 2009 et 2010, les ventes de GPL ont triplé ; 75 600 véhicules ont été vendus en 2010. La part de marché du GPL atteint ainsi 3,4 % des véhicules neufs immatriculés. Ce rebond s’explique notamment par le bonus de 2 000 € accordé lors de l’achat de ce type de véhicule et un prix du carburant attractif. Plus de la moitié des ventes (54 %) concerne le modèle Dacia Sandero. L’arrêt du Bonus en 2011 va cependant freiner ce développement.
Les ventes de Diesel sont en légère hausse
Malgré un net recul constaté en 2009 (- 7 %), les ventes de Diesel remontent légèrement en 2010 (+ 0,4 %), dû à l’augmentation constante du prix du baril de pétrole et de la recherche d’un carburant moins cher.
Particules fines, oxydes d’azote, hydrocarbures imbrûlés, dioxyde de carbone (CO2)… sont coûteux en matière d’impact environnemental et sanitaire
À l’échelle planétaire, le dioxyde de carbone (CO2) – gaz à effet de serre dont la durée de vie, longue de 150 ans – joue un rôle important dans le changement climatique. À l’échelle locale, régionale, les particules fines, les oxydes d’azotes, les hydrocarbures – polluants atmosphériques dont la durée de vie est courte de quelques heures à quelques jours – ont un impact environnemental et sanitaire aujourd’hui scientifiquement démontré ; les conclusions des travaux les plus récents sur les impacts sanitaires de la pollution atmosphérique en Europe montrent notamment que diminuer davantage les niveaux de particules fines dans l’air des villes européennes entraînerait un bénéfice non négligeable en termes d’augmentation de l’espérance de vie et de réduction des coûts pour la santé (APHEKOM – mars 2011).
La directive européenne 2009/33/CE monétise les impacts énergétiques, environnementaux et sanitaires liés à la gestion des véhicules durant toute leur durée de vie. Ces coûts externes sont estimés à :
- 87 € le kilogramme de particules ;
- 4,4 € le kilogramme d’oxyde d’azote ;
- 1 € le kilogramme d’hydrocarbures imbrûlés ;
- 0,03 € le kilogramme de CO2.
En connaissant les émissions émises à l’échappement, on peut calculer le coût externe de ces dernières (CO2 + polluants) sur la durée de vie du véhicule soit 200 000 kilomètres.
L’évaluation effectuée par l’ADEME selon cette méthodologie sur la base des données (valeurs mesurées à l’homologation et destinées à satisfaire les seuils exigés par la norme Euro) disponibles sur le site européen cleanvehicle.eu montre que le coût externe des véhicules neufs est aujourd’hui largement imputable aux seules émissions de dioxyde de carbone (CO2). La sévérisation des normes européennes a en effet permis une réduction drastique des émissions de polluants locaux et des coûts externes des véhicules, en particulier Diesel : un facteur 3,5 entre Euro 2 (1997) et Euro 5 (2011).
(Source : ADEME)
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