L'association nationale pour le développement de la mobilité électrique (Avere) se félicite des résultats enregistrés pour les véhicules électriques en 2017. Près de 150.000 ont été immatriculés à travers l'Europe. Le parc européen dépasse désormais les 500.000 véhicules électriques.
En 2017, le marché européen du véhicule électrique a augmenté de 43,9 % par rapport à l’année précédente. C’est une année record pour ce segment, avec exactement 149.086 modèles 100 % électrique immatriculés. La Norvège, suivie de la France, restent les deux pays les plus dynamiques. Viennent ensuite l’Allemagne et le Royaume-Uni. À eux quatre, ces pays concentrent 72,4 % du marché.
Côté véhicules vendus aux particuliers, la Renault Zoé reste de loin en têtes des ventes, avec 31.302 unités acquises. Elle est suivie par la Nissan Leaf (17.293 unités), la BMWi3 (14.785 unités) et la Tesla Model S (14.319 unités). Le véhicule du constructeurs français se classe en première position en France, en Allemagne, en Autriche, en Espagne, au Portugal et au Danemark.
Une part de marché qui reste majoritairement faible
Les ventes de véhicules électriques sont toutefois encore loin de détrôner celles des véhicules essence et diesel. « Les véhicules électriques représentent désormais 0,9 % du marché automobile global, contre 0,6 % en 2016 », calcule l’Avere. La performance de la Norvège est à noter. L’électrique y représente 17,2 % des ventes totales de véhicules grâce à des politiques publiques ambitieuses. En France, la propulsion alternative représente 1,2 % du marché automobile.
Malgré des résultats globaux encore faibles, l’Avere note que deux pays ont doublé leurs ventes en 2017. C’est le cas du Portugal (+ 120,5 %) et des Pays-Bas (+ 97,5 %). Dans le peloton de tête, c’est aussi le cas de l’Allemagne, avec une hausse de 110,6 %. Les performances de ces trois pays seront à suivre de près en 2018. L’Allemagne pourrait notamment détrôner la France.
Un marché qui se développe encore grâce aux aides publiques
Quel est le point commun entre tous ces pays où le véhicule est un succès ? « La mise en place de politiques publiques dynamiques, tant sur l’aide à l’acquisition de véhicule que sur le développement des infrastructures de recharge et l’usage », analyse l’Avere. L’électromobilité reste un marché sous perfusion. Là où les soutiens au développement sont abandonnés, les ventes dégringolent. C’est le cas au Danemark, avec une baisse de 45,5 % des immatriculations en 2017.
En 2018, le gouvernement français a prolongé le dispositif de soutien. Le bonus écologique de 6.000 euros demeure inchangé. En revanche, la prime supplémentaire versée pour l’achat d’un véhicule électrique neuf, en cas de mise au rebut d’un ancien véhicule diesel ou essence polluant sera abaissée de 4.000 à 2.500 euros à partir du 1er avril 2018. Ce soutien est diminué pour élargir le dispositif à tous les ménages et aux véhicules d’occasion. En mettant au rebut un véhicule diesel immatriculé avant 2001 ou un véhicule essence immatriculé avant 1997, les ménages imposables ou professionnels bénéficieront d’une prime de 1.000 euros. Cette prime passe à 2.000 euros pour les ménages non imposables et elles bénéficient à tous les véhicules diesel immatriculés avant 2006. Elle est versée en cas d’achat d’un véhicule thermique essence ou diesel Crit’Air 1 ou 2 et émettant moins de 130 grammes de CO2 par kilomètre. Une prime de 100 euros est également prévue pour les deux-roues, trois-roues ou quadricycles électriques pour les ménages imposables et les professionnels. Elle est portée à 1.100 euros pour les ménages non imposables.
Par Matthieu Combe, journaliste scientifique
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