Dans un futur, plus ou moins proche, les voitures seront devenues des appareils connectés. Au même titre que les enceintes, les téléviseurs, les réfrigérateurs… Mais à la différence de l’électroménager et des appareils multimédias, les véhicules… roulent. Ils peuvent causer des accidents. Les échanges de données entre les voitures futuristes et leur environnement nécessiteront des débits très élevés et une faible latence. Deux défis relevés par la 5G.
Le réseau de données sans fil n’a cessé de progresser au cours des 30 dernières années. Certaines technologies et fonctionnalités ont eu un impact plus ou moins fort sur votre vie. Avec l’arrivée imminente de la 5G (le 11 septembre, le patron d’Orange a indiqué qu’elle pourrait être commercialisée au printemps prochain en France…), nous entrerons dans une nouvelle ère : celle des très hauts débits.
Nous devrions pouvoir disposer d’un débit de 1 Gbit/s pour le téléchargement et de 500 Mbit/s pour envoyer des fichiers. Les promesses de la 5G d’offrir des voitures plus sûres et plus intelligentes seraient l’un des développements les plus remarquables de notre époque.
L’industrie automobile est divisée depuis des années sur l’utilisation des réseaux sans fil. D’un côté, General Motors, NXP, Toyota, Volkswagen et Volvo penchent pour le Wi-Fi. De l’autre, BMW, Daimler, Ford, Huawei, Intel, Qualcomm et Samsung soutiennent la 5G.
Explosion du nombre de services embarqués
Celle-ci pourrait remporter la bataille. Mais que l’on utilise le Wi-Fi ou la 5G, le concept de base de la communication reste le même : les voitures pourront transmettre des données à d’autres véhicules et aux infrastructures locales (routes, feux de circulation et systèmes de contrôle) pour coordonner la sécurité et éventuellement l’autonomie totale.
La 5G embarquée va modifier l’expérience des usagers dans le secteur du transport (voitures, métros, avions, trains…). Bien sûr, il y aura un impact fort sur l’accès à l’internet et au divertissement multimédia. Mais ce sont surtout les services qui devraient se développer.
Le nombre de services embarqués devrait augmenter de 150% entre 2016 et 2020, dans des domaines tels que la maintenance prédictive, l’assistance à la conduite et au stationnement, l’optimisation de parcours en temps réel, les services de paiement embarqués (parkings, péages…), le confort des passagers ou encore la gestion des accidents et des appels d’urgence.
Toute la communication se fera en temps réel. Mais l’enjeu majeur des voitures « connectées » – et celles qui seront autonomes – restera l’amélioration de la sécurité routière. L’erreur humaine reste encore l’une des principales causes d’accidents de la route.
Les technologies actuelles d’aide à la conduite (radars, caméras ou télédétection par laser) se basent sur des capteurs qui fonctionnent en visibilité directe. La technologie de communication V2X (Cellular Vehicule to Everything) permettra l’échange quasi instantané, entre véhicules (ou « See Through »), entre véhicules et infrastructures (V2I) et le « Emergency Vehicle » pour signaler en temps réel l’approche d’un véhicule de secours.
La faible couverture de la 5G
Les véhicules pourront ainsi « voir » plus loin sur la route et à 360° et ainsi mieux connaître leur environnement, anticiper les risques de collision et fluidifier le trafic. Des tests concluants ont été menés par le Groupe PSA et Qualcomm Technologies qui ont signé un partenariat en 2017.
Pour favoriser l’expansion mondiale de l’écosystème C-V2X, le Groupe PSA a récemment rejoint la 5G Automotive Association (5GAA). Cette organisation interprofessionnelle encourage les communications C-V2X, à la fois directes et via les réseaux.
PSA n’est pas le seul à miser sur la 5G. À l’occasion du CES 2019 (la grand-messe de l’électronique aux États-Unis), Nissan avait présenté son innovation « Invisible-to-Visible » (I2V). Cette solution permet de « voir » dans les virages et ainsi de vous alerter sur les dangers potentiels (obstacles sur la route, piétons…).
Reste peut-être le plus aléatoire : le déploiement de la 5G dans l’hexagone et les autres pays. Or, ce n’est qu’en 2025 qu’elle devrait être proposée dans les grandes villes et le long des grands axes de transport.
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