Ce succès, selon les organisateurs, ouvre la voie à une nouvelle expérience plus ambitieuse en 2016: le vol d’un engin propulsé uniquement par les vents solaires.
L’objectif de cette mission est de créer des voiles pouvant être poussées à travers l’espace par les rayonnements solaires, une façon économique mais lente de voyager dans l’espace.
« L’image de la caméra confirme que la voile s’est déployée, ce qui était la dernière étape de cette mission destinée à préparer le vol d’un engin propulsé par une voile solaire en 2016 », précise Jason Davis sur le site de la Planetary Society, co-fondée par le célèbre astronome Carl Sagan en 1980.
Financé par des membres de cette association, ce projet d’un coût de 4,3 millions de dollars a permis de tester des logiciels, des systèmes mécaniques et des équipements de communications ainsi qu’un matériau pour la voile, qui seront utilisés pour la propulsion de l’engin spatial.
La voile objet de ce test est formée de quatre panneaux dont la superficie totale est de 32 mètres. Epaisse de seulement 4,5 microns, elle est formée de plusieurs couches de Mylar, un polymère fin et très léger, qui réfléchit la lumière.
Des engins spatiaux propulsés par des voiles solaires pourraient être utilisés pour suivre des astéroïdes et des comètes ou faire des observations des tempêtes solaires, selon les astronomes.
Lightsail a été lancée le 20 mai à bord d’une fusée Atlas 5 depuis Cap Canaveral en Floride, qui transportait aussi l’avion spatial de l’US Air Force, un programme ultra secret.
Un dysfonctionnement du logiciel avait entraîné une perte de contact avec le satellite mais les communications ont pu être rétablies le 31 mai avant de retomber en panne pendant plusieurs jours. Une fois un problème de batterie réparé, la Planetary Society a pu transmettre la commande de déploiement de la voile, qui a été confirmée mercredi par les images d’une caméra.
LighSail, dont l’orbite se réduit graduellement, devrait retomber dans l’atmosphère ce week-end où elle sera détruite.
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