Nombre de grands artistes auraient probablement rêvé de plonger dans leurs œuvres pour mieux explorer les confins de leur imagination. C’est en quelque sorte la proposition faite par le 3DExperience Lab de Dassault Systèmes, un accélérateur de start-ups. L’utilisateur se coiffe d’un casque de réalité virtuelle, empoigne deux manettes et, une fois son avatar « photographié » et inséré dans la scène, le voici qui se met à peindre, à dessiner, à concevoir autour des objets, avec une palette de couleurs et un pinceau fictifs dans les mains.
«C’est un prototype qui permet à n’importe qui d’exprimer des idées, de la créativité » explique David Nahon, directeur du 3DExperience Lab. Et pas uniquement les designers et autres concepteurs 3D… c’est-à-dire les habitués. «On peut créer un concept à plusieurs, impliquer le client ou l’utilisateur final dans le projet, poursuit David Nahon. C’est une véritable pâte à modeler 3D.»
On connaissait les ébauches et les croquis jetés sur le papier. Peut-être qu’à l’avenir la démarche sera identique mais emploiera des outils plus sophistiqués.
En l’occurrence, le dispositif matériel mis en œuvre par Dassault Systèmes est perfectionné, il est vrai, mais somme toute banal, sans vouloir être péjoratif. A deux extrémités de la scène de quelques mètres-carrés se trouvent ainsi deux systèmes Kinect de Microsoft, dédiés à la console Xbox 360, utilisés pour détecter et modéliser les mouvements. Quant au casque de réalité virtuelle et aux manettes, il s’agit du Vive de HTC, dont les pré-commandes sont ouvertes en France, les premières livraisons étant attendues en mai. Son prix ? 899 € TTC. Kinect est quant à lui vendu à 150 € TTC et le PC chargé de réaliser les calculs et l’affichage n’a rien d’un supercalculateur.
En résumé, l’objet de cette démonstration était aussi de prouver que la réalité virtuelle n’est plus inaccessible, que ce soit pour les particuliers ou les petites entreprises.
Par Frédéric Monflier
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