« Comparée aux méthodes in vitro actuelles, la peau bio-imprimée en 3D développée avec CTIBiotech permettra une analyse plus proche de la physiologie humaine et du rôle immunitaire des macrophages », affirme le Dr Sébastien Cadau, spécialiste en modèle de peau en 3D chez BASF à Lyon. « C’est ainsi que la technologie va nous aider à accélérer le développement d’actifs innovants et extrêmement fiables pour le marché cosmétique. » Autrement dit, cette peau bio-imprimée en 3D permettra le développement d’ingrédients actifs ayant des propriétés anti-inflammatoires et l’évaluation d’actifs cosmétiques.
Les macrophages sont des cellules spécialisées des globules blancs impliquées dans la détection, la phagocytose et la destruction des bactéries et des organismes nuisibles. Ils surveillent en permanence le micro-environnement de la peau pour détecter des signes de stress cellulaire, de lésion tissulaire ou d’infection. Les macrophages assurent un rôle essentiel pour cicatriser les plaies et pour régénérer entièrement les tissus. Enfin, ils présentent un degré élevé de plasticité qui favorise ou supprime l’inflammation.
BASF et CTIBiotech collaborent depuis 2011 et ont commencé à travailler sur des modèles de peau en 3D pour le développement et le test d’actifs destinés aux soins cutanés en 2015. Ils obtiennent leur premier grand résultat en 2018. Ils démontrent alors à la fois la production ex vivo de sébum physiologique dans le modèle 3D de glande sébacée humaine et sa régulation au moyen d’ingrédients actifs. « La prochaine évolution du modèle de glande sébacée reposera sur une technologie de bio-impression 3D qui nous permettra de reproduire entièrement les micro- glandes dans un modèle de peau humaine complète in vitro », annonçait alors les deux entreprises.
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