Parus dans Advanced Materials, les travaux des équipes de la North Carolina State University mettent en évidence le caractère intrusif des nanoparticules à l’encontre du génome.
En effet, « dans le but d’améliorer les méthodes de transport et de conditionnement du matériel génétique utilisable en thérapie génique » comme l’a rappellé l’un des auteurs de l’étude Anatoli Melechko, l’équipe a synthétisé des nanoparticules d’or d’un diamètre de 1.5 nm et les a entouré de molécules organiques.
Ces ligands étaient chargés positivement (l’ADN est chargé négativement) ou hydrophobes. Plongées dans une solution contenant de l’ADN, ces particules or/ligands s’agglomèrent à l’ADN du fait de l’attirance liée aux charges opposées entre l’ADN et les ligands.
Ensuite, les ligands hydrophobes se rassemblent et viennent grossir l’amas de nanoparticules d’or, provoquant l’écartement progressif des brins d’ADN.
Si les opposants aux nanotechnologies ne manqueront pas d’y voir une menace pour l’ADN, cette utilisation des nanotechnologies en thérapie génique pourrait surtout faciliter la manipulation des brins d’ADN et leur séparation, très utile pour isoler et amplifier certains gènes ou encore pour fabriquer des puces ADN.
Par Audrey Loubens, journaliste scientifique