Le tourisme spatial, pour le moment uniquement assuré par l’Agence Spatiale Fédérale Russe (une dizaine de jours dans la Station Spatiale Internationale, pour la bagatelle d’une vingtaine de millions de dollars) est en passe de connaître de nombreux développements « low-cost ». José Mariano López-Urdiales, entrepreneur espagnol, fondateur de « zero2infinity » et ancien ingénieur chez Boeing et de l’Agence Spatiale Européenne, se lance dans le marché des vols suborbitaux, se plaçant comme concurrent entre autres de l’Anglais Virgin Galactic, avec son ballon « Bloon ».
La capsule pressurisée sera transportée par un ballon géant d’hélium, de plus de 120 mètres de diamètre, qui devrait offrir un vol de près de deux heures à 36 kilomètres d’altitude, un voyage dans « l’espace proche » comme se plait à l’appeler López-Urdiales, altitude selon lui suffisante pour apprécier la vue, à savoir un espace assez sombre et une courbe de notre planète suffisamment prononcée. Le voyage devrait durer près de six heures, incluant les deux heures de croisière. Le décollage se fera d’Espagne et de nuit, pour que les quatre heureux passagers et les deux pilotes puissent profiter du lever de soleil au-dessus de la courbe de notre planète.
Des informations en temps réel (notamment l’altitude) seront affichées directement sur les vitres de la capsule. Le retour sur Terre sera assuré par le dégonflement progressif du ballon, qui finira par se détacher de la capsule contenant les passagers, déployant un parachute géant. Des airbags sont déployés tout autour de la capsule, qui est alors guidée pour la phase d’atterrissage. Les parachutes peuvent ne pas sembler idéaux à première vue pour un retour sur Terre de ce type, mais les progrès réalisés ces dernières années semblent plus qu’encourageants. L’expérience coutera pas moins de110 000 euros aux premiers passagers, dont le départ serait prévu entre 2013 et 2015.
M.R