Aujourd’hui, 90% des marchandises transportées par voie maritime le sont par conteneurs, et 80% du fret en général. Cela représente 13 millions de conteneurs dans le monde, soit 3 fois plus qu’en 2000. En Europe, ce sont près de 1 millions de conteneurs qui transitent chaque semaine.
Pourtant, les conteneurs peuvent présenter un danger pour les hommes et femmes amenées à les manipuler à cause des émanations qui peuvent s’en échapper. Ces gaz ou nuages de particules proviennent soit de la fumigation soit directement des marchandises stockées.
D’après la circulaire publiée le 7 mai par le Ministère du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social, des polluants ont été clairement identifiés. Il s’agit de phosphine, de bromure de méthyle ou encore de dichlorométhane pour les gaz issus de fumigation, ainsi que de formaldéhyde, de toluène et de benzène pour les émanations de certaines marchandises. Autant d’agents chimiques connus pour leurs risques d’intoxication ou d’augmentation des risques de cancers ou encore de problèmes neurologiques. D’après la circulaire, « Plusieurs cas d’intoxications tout au long de la chaine de transport et de vente des marchandises
ont été rapportés à bord des navires vraquiers et céréaliers, essentiellement en lien avec l’exposition à la phosphine (gaz de fumigation toxique par inhalation et extrêmement inflammable), en zone portuaire lors des interventions sur des conteneurs [et] dans les entrepôts de stockage, plateformes logistiques et entreprises marchandes lors des interventions sur des conteneurs et autres contenants de marchandises. » L’occasion de rappeler que le risque existe principalement lors des ouvertures des conteneurs, pendant des travaux de contrôle, les manœuvres chargement/déchargement et au cours des travaux de nettoyage et de dégazage.
Pour s’assurer que toutes les mesures préventives sont prises, le gouvernement demande aux inspecteurs du travail de bien communiquer auprès des professionnels rencontrés et de faire remonter toute difficulté éventuelle à la Direction générale de travail.
Par Audrey Loubens
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