Publiés dans Nature nanotechnology fin août, les travaux issus de la collaboration entre des chercheurs du CEA-Leti et du Caltech (California Institue of Technology) présentent un nouvel outil de pesée : une nanopoutre.
Plus précisément, cette balance high tech est composée d’une poutre de quelques nanomètres de long servant de résonateur. Lorsqu’une molécule se pose dessus, la poutre vibre. La fréquence de vibration dépend de deux paramètres, la position de la molécule et son poids. Les chercheurs ont ainsi montré que l’analyse des changements de fréquence d’oscillation suffisait pour déterminer la localisation et la masse de la particule.
Pour l’instant, ce système a été testé avec succès pour peser des molécules d’immunoglobuline (IgM), un anticorps produit par les cellules immunitaires. En mesurant les différentes masses des molécules envoyées sur le détecteur, les chercheurs ont compté et identifié les différents types d’IgM présents dans l’échantillon étudié.
Une des applications médicales serait effectivement d’analyser le système immunitaire des personnes ou d’aider au diagnostic de maladies puisque les IgM sont une signature caractéristique de certains types de cancer. A plus long terme, cette technique de pesage viendra compléter les analyses par spectrométrie de masse, méthode inadaptée aux trop grosses particules comme les protéines ou les virus.
Par Audrey Loubens, journaliste scientifique
A lire également :