Des liens promettant des histoires croustillantes, des vidéos laissant présager du contenu plus ou moins explicite : qui n’a pas déjà essayé, ne serait-ce qu’une fois, de cliquer sur l’un de ces liens, postés sur Facebook par vos amis et se retrouvant dans votre « newsfeed » ?
D’autant plus que vos amis semblent les juger suffisamment dignes d’intérêt pour les partager… Pourtant, invariablement, rien ne se passe, la vidéo ne se charge pas, ou bien vous êtes redirigé vers des sites peu recommandables…
Il y a fort à parier que les comptes de vos amis aient été piratés, et que les sites visités soient infestés de virus : vos amis (et peut-être vous aussi ?) ont été victimes d’un « socware » (contraction de « social-malware »), comme l’ont baptisé les ingénieurs de l’université de Californie, Riverside. C’est pour lutter contre la prolifération virale de ces socwares et protéger les utilisateurs que les ingénieurs américains ont mis au point l’application « MyPageKeeper », qui permet de repérer les publications infectées.
Après avoir analysé pas moins de 40 millions de publications provenant de près de 12 000 utilisateurs ayant préalablement installé l’application, « MyPageKeeper » s’est avéré efficace dans 97 % des cas. L’un des leviers de l’application repose sur un scan simple à la recherche d’une centaine de mots clés, tels que « free », « schocked » et « hurry ». Les publications comprenant au moins six de ces mots clés cacheraient, selon les concepteurs, très probablement un socware.
Un moyen simple de repérer les publications douteuses : l’URL qui apparait, en faisant passer la souris sur le lien sans cliquer dessus. Il devient alors simple de décider si le site source semble fiable, ou non.
« MyPageKeeper » est disponible ici : https://apps.facebook.com/mypagekeeper/
Par Rahman Moonzur, journaliste scientifique