Le principe de fonctionnement est connu depuis longtemps et utilisé dans d’autres domaines : le dioxyde de titane (TiO2), qui rentre dans la composition des dalles, permet, avec l’aide des rayonnements ultraviolets du soleil, de transformer les oxydes d’azote contenus dans l’air (NOx) en ions nitrates (NO3-), avant qu’ils n’aient pu se convertir en ozone (O3), responsable du smog. Le dioxyde de titane ne joue qu’un rôle de catalyseur (de photo-catalyseur ici en l’occurrence) et n’est donc pas consommé pendant la réaction de « nettoyage » de l’air. Les ions nitrates s’accumulent au sol et sont lavés par la pluie qui les achemine vers les égouts. Les concentrations sont faibles et ne peuvent constituer un danger pour la qualité de l’eau et la santé.
Dans le cas de Bottrop, 750 m2 de béton ont été installés à un croisement routier qui devrait être capable d’éliminer 1,82 mg de NOx par heure (2,4 micro-g/m2 par heure en moyenne, d’après les informations du site de Photoment). La ville de Laupheim (Bade-Wurtemberg) avait déjà introduit Photoment en 2014 sur une surface de 500 m2. L’utilisation de ce béton, qui a pour le reste les mêmes caractéristiques qu’un béton traditionnel, conduit à un coût supplémentaire de 3 à 5 euros par m2. Son emploi doit donc être comparé avec d’autres mesures possibles pour réduire les émissions d’oxydes d’azote.
Ce produit a été conçu par l’entreprise Steag Power Minerals, en collaboration avec le producteur de dioxyde de titane Kronos Titan et avec la validation technique de l’Université de Technologie de Berlin (TU Berlin).
- Pour plus de détail sur la formation et la composition du smog, voir ici.
- Pour en savoir plus, consultez les sites de Photoment (en anglais et allemand), Steag Power Minerals (en anglais et allemand), Innovation City Ruhr Modellstadt Bottrop (en anglais et allemand).
Source : bulletins-electroniques.com
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