Des nanoparticules d’or servent à analyser le sang.
Des Britanniques ont utilisé la nanotechnologie pour créer un test de dépistage pour les infections. A base de nanoparticules d’or, ce test présente l’avantage de détecter à l’œil nu la présence d’une infection. Comment ça marche ? Les nanoparticules déposées sur un support plastique jetable réagissent en présence de marqueurs biologiques spécifiques et prennent alors une teinte bleue. En l’absence de marqueurs infectieux, les nanoparticules se séparent pour s’agréger en petites boules rougeâtres.
Le diagnostic se fait donc visuellement de façon simple et évidente. D’après les chercheurs, ce test serait dix fois plus sensible que les procédés standards, détectant les tout premiers stades de la maladie et augmentant les chances de guérison grâce à une prise en charge précoce. Il serait surtout dix fois moins cher et permettrait donc de réaliser des tests de dépistage du sida dans les pays défavorisés. Molly Stevens déclarait à nos confrères de l’AFP que « le test est conçu sur des supports plastiques jetables et ne demande pas d’utiliser des équipements coûteux puisque la présence de la molécule recherchée peut être détectée d’un simple regard, à l’œil nu ».
Attention cependant car ce test permet juste de dire si oui ou non une infection est présente, il ne permet pas de connaître l’avancée de la maladie. Les scientifiques, dont les travaux sont parus dans Nature Nanotechnology, se rapprochent actuellement d’ONG travaillant dans des pays pauvres pour tester leur procédé à grande échelle.
Par Audrey Loubens, journaliste scientifique
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