Déjà en mai, le New York Times rapportait une possible sortie du nouveau smartphone. Plus récemment, Bloomberg donnait plus de détails en évoquant la collaboration avec HTC, partenaire industriel taïwanais choisi par Facebook pour produire le fameux téléphone. Cette association fait suite aux smartphones « ChaCha » et « Salsa » lancés en 2011.
Initialement prévu pour la fin de l’année, Mark Zuckerberg aurait choisi de laisser du temps à HTC pour concevoir d’autres produits et parfaire son système d’exploitation. Des développeurs de chez Apple ainsi que plusieurs ingénieurs de Palm et de Research In Motion (RIM), débauchés pour l’occasion, travailleraient dessus et sur l’amélioration de l’application. Cela pour pallier l’inexpérience de Facebook relative à la fabrication et la distribution de terminaux mobiles. À l’heure actuelle, Apple et Samsung seuls, occupent près de 90 % des bénéfices du marché lié aux mobiles.
Sur les 900 millions d’utilisateurs du réseau social, 500 s’en serviraient via leur mobile. Des statistiques impressionnantes mais cependant pas encore convertibles en chiffre d’affaires. Facebook avait déclaré ne tirer aucun revenu de cette audience mobile, ne parvenant pas à la monétiser. Depuis la mise en bourse, cette incapacité à monétiser l’audience mobile n’est évidemment pas du goût des investisseurs. L’arrivée du nouveau terminal est donc primordiale.
Quant à la vente de publicité, encore absente sur mobile, elle est toujours à l’étude. La société tire en effet l’essentiel de ses revenus de son site Internet, où jusqu’à dix pages peuvent être affichées. De nouveaux formats publicitaires intégrés aux applications sont déployés par Facebook, avec évidemment l’espoir d’une hausse du cours de l’action.
Par Sébastien Tribot, journaliste