Le nouveau système permettrait de transmettre en quelques minutes une quantité de données équivalente à 20 films en HD ou 500 films en qualité standard d’un bout à l’autre de la planète, et en l’espace d’une seule seconde, on pourrait effectuer 22 500 connexions ADSL de 20 Mbit/s, 7 millions d’appels vidéo ou encore 100 millions d’appels audio standards. « Nous avons quadruplé le record précédent pour les infrastructures commerciales qui était de 100 Gbit/s », explique l’ingénieur Luca Poti, responsable de l’aire de recherche du Cnit. En exploitant les potentiels d’une technologie mature comme l’électronique couplés avec les capacités de transmission de la photonique, nous sommes parvenus à améliorer les prestations du système en fibre optique qu’Ericsson utilise comme support pour son réseau de téléphonie mobile, atteignant ainsi ces vitesses extraordinaires . En clair, avec ce nouveau système, les informations sont assemblées au niveau électronique puis transmises sous forme de signal lumineux à travers un câble optique sur des centaines de kilomètres, sans interférence ni perte de qualité.
La découverte, signée par Ericsson et la Sant’Anna, ne créera pas de nouveaux services mais permettra d’améliorer nettement les performances des systèmes en fibre optique déjà utilisés dans le milieu industriel. Cette solution permettra non seulement les connections entre les machines, mais aussi de relier entièrement les centres de triage de données. Ce qui aurait pour conséquence d’augmenter drastiquement la capacité de ces noeuds et ainsi les services mis à disposition du client.
Concrètement, pour l’utilisateur final, cette innovation technologique se manifesterait donc par une diminution, ou du moins une non-augmentation du coût. Dans le cas de la téléphonie mobile par exemple, l’augmentation du trafic de données, lié aux appels vidéo et à la navigation internet sur les portables, a nettement augmenté la consommation et nécessiterait bientôt un agrandissement des infrastructures. Le système, développé à Pise, permettrait de ne pas intervenir sur la physique de ces appareils et, à coût égal, d’en augmenter la vitesse de connexion. La nouvelle technologie mise au point par les chercheurs italiens pourrait s’appliquer dans de nombreux domaines, et elle pourrait aussi permettre par exemple d’améliorer les connexions internet. Dans les prochains mois, elle sera testée sur des segments de réseau installés à travers le monde pour ensuite devenir un produit du portefeuille d’Ericsson.
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