Des scientifiques du National Energy Technology Laboratory (NETL) ont développé un outil de simulation, à l’aide des ordinateurs très performants des laboratoires d’Oak Ridge et d’Argonne, permettant la réduction des coûts et du temps nécessaires à la construction d’installations de gazéification, à l’échelle industrielle. Le Clean Coal Power Iniative, branche du NETL développée conjointement avec le gouvernement américain, prévoit à l’aide de ce système de mettre en place ces installations de gazéification du charbon capable d’utiliser jusqu’à 90 % du carbone contenu, tout en minimisant l’impact sur le coût de l’électricité produite.
La gazéification est un processus thermo-chimique découvert au XIXe siècle qui permet de convertir tout type de matière organique carbonée (charbon, résidus de pétrole, biomasse, déchets municipaux, boues d’épuration…), grâce à l’apport contrôlé d’un agent de gazéification (air ou vapeur) en un gaz de synthèse essentiellement constitué, d’hydrogène et de monoxyde de carbone, communément appelé « syngas », et qui constitue ainsi une alternative crédible au traitement des déchets. Une fois traité et purifié, ce gaz peut servir de combustible en lieu et place du gaz naturel, il peut aussi être une source d’électricité plus propre à l’aide d’une turbine à gaz, créant de l’énergie mécanique à partir de l’énergie cinétique de sa combustion.
Enfin le procédé Fischer-Tropsch, très performant en termes de rendements mais nécessitant de lourds investissements, permet la transformation du monoxyde de carbone et de l’hydrogène en hydrocarbure, à l’aide d’une catalyse dont le catalyseur est souvent le fer ou le cobalt.
M.R.