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Un robot défie les champions du Jeopardy

Posté le 18 janvier 2011
par La rédaction
dans Informatique et Numérique

Rivaliser avec la capacité humaine à répondre à des questions posées dans un langage naturel, tout cela avec vitesse, précision et confiance en soi, c’est le défi que relèvera le système informatique d’IBM, « Watson » qui, les 14, 15 et 16 février 2011, sera opposé, en direct, aux 2 concurrents les plus connus du célèbre jeu télévisé américain Jeopardy. La suite. .

Créé par Merv Griffin, aussi créateur de La Roue de la fortune, le célèbre jeu télévisé Jeopardy est diffusé depuis le 30 mars 1964, aux États-Unis. Son nom vient du verbe anglais « to jeopardize » (mettre en péril), puisque les joueurs en fin de jeu mettent en péril leurs gains pour gagner plus ou tout perdre. À partir de réponses, trois candidats doivent trouver la question correspondante, chaque bonne réponse rapportant une somme mais chaque erreur la faisant perdre. Les candidats s’affrontent selon leur rapidité à buzzer pour répondre.

IBM a décidé de participer à cette émission avec son système informatique Watson, du nom du fondateur d’IBM, Thomas J. Watson, qui  rivalisera, en direct, avec deux des champions de Jeopardy les plus reconnus et célèbres les 14, 15 et 16 février prochain.

Watson a été développé au cours de ces quatre dernières années par une équipe de scientifiques d’IBM qui ont entrepris de relever un grand défi : construire un système informatique qui rivalise avec la capacité humaine à répondre à des questions posées dans un langage naturel, tout cela avec vitesse, précision et confiance en soi. Le jeu Jeopardy constitue un défi ultime puisque les indices du jeu impliquent d’analyser le sens subtil des mots, l’ironie, les devinettes et bien d’autres complexités dans lesquelles l’être humain excelle alors que l’ordinateur est traditionnellement dépassé.
 
Lorsque les scientifiques d’IBM se sont lancés dans ce projet, d’autres membres de la communauté scientifique tenaient cette tâche pour irréalisable. Les scientifiques d’IBM, eux-mêmes, avouaient que ce défi s’avérait réellement ardu mais, au cours de l’automne 2010, ils sont parvenus à des résultats remarquables, lorsque Watson a effectué plus de 55 « sessions d’entrainements » contre d’anciens participants du Tournoi des Champions Jeopardy.

Au delà du jeu, des applications potentielles 

La capacité de Watson à comprendre le sens et le contexte du langage humain, à traiter rapidement l’information afin de trouver des réponses précises à des questions complexes, constitue un formidable potentiel pour transformer la manière dont les ordinateurs aident les gens à accomplir différentes tâches dans leur vie professionnelle et personnelle. Cette technologie pourrait être appliquée dans des domaines tels que la santé pour un diagnostic précis des patients mais aussi afin d’améliorer les centres d’assistance en ligne, apporter aux touristes et citoyens des informations spécifiques sur les villes, un service client rapide via téléphone, et bien plus encore.
 
Tout comme Deep Blue, le superordinateur d’IBM qui avait battu le champion du monde d’échecs en titre en 1997, Watson offre une évolution considérable quant à la capacité des systèmes des technologies de l’information à identifier les comportements, développer un instinct critique et accélérer la prise de décision en dépit d’une complexité intimidante. Mais alors que Deep Blue constituait une énorme réalisation dans l’application de la puissance informatique à un jeu bien défini et limité informatiquement, Watson relève un challenge infiniment ouvert et surpasse les limites bien définies de formules mathématiques d’un jeu tel que les échecs. Watson est capable d’opérer dans l’ambiguïté, le domaine hautement contextuel, presque sans limite du langage et du savoir humain.
 
La technologie brevetée Watson exploite le processeur Power 7 d’IBM  qui, avec 1,2 milliard de transistors sur le chip,  affiche des super caractéristiques intéressantes : 4, 6 ou 8 cœurs par socket, une fréquence d’horloge de 3,0 à 4,14GHz et jusqu’à 4 threads par cœur ! Une puissance encore dopée par un cache L3 eDRAM intégré (32Mo).