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Un robot chinois précieux dans la gestion des accidents nucléaires

Posté le par La rédaction dans Environnement

Piloté à distance, un nouveau système de détection nucléaire et chimique a été mis au point pour venir en aide aux exploitants et aux responsables de centrales en cas d'accident nucléaire.

Face aux évènements survenus au Japon, la Chine a ralenti le rythme du développement de son énergie nucléaire. Le pays a suspendu temporairement la ratification de nouveaux projets en la matière et entreprend également un contrôle des centrales nucléaires en construction. Mr Feng Yi, vice-secrétaire général de l’association du secteur d’énergie nucléaire et expert du comité de coordination de prévention d’urgence nucléaire nationale, a fait savoir que le principe en matière de développement de l’énergie nucléaire chinoise à long et moyen terme restait inchangé, et que le ralentissement temporaire avait pour but de consolider la base de sécurité. Le développement en Chine de l’énergie nucléaire a globalement atteint en une vingtaine d’années un niveau moyen voire supérieur à la moyenne mondiale, et un niveau d’avant-garde pour huit normes de production définies par l’association mondiale du fonctionnement des générateurs nucléaires.

La Faculté des Sciences et de Génie en instrumentation de la Southeast University à Nanjing, a récemment dévoilé un système de détection nucléaire et chimique à distance associé à un robot. Le système peut ainsi venir en aide aux humains dans des situations d’urgence telles que des missions de sauvetage en milieu de radiations nucléaires, toxiques ou nocifs.

Le robot pèse 30 kg et mesure 85 cm. Il est principalement utilisé pour effectuer des tâches telles que des mesures, des échantillonnages et le traitement d’urgence sur des sites pollués chimiquement, biologiquement ou présentant des radiations nucléaires pour lesquelles l’humain ne peut approcher ou lorsque la situation présente un risque trop important.

Le robot, dont la coque est composée d’un alliage d’aluminium très rigide, est doté d’une caméra résistante aux radiations. Un petit détecteur nucléaire localisé au sein du robot peut mesurer la quantité de rayonnement dans les environs et ainsi tracer un graphique de la distribution du rayonnement. Le robot peut également trouver le point de plus forte intensité, qui peut être la source de rayonnement ou l’emplacement de la fuite. Une fois que le robot a détecté la source radioactive, il peut se servir de son bras mécanique pour saisir celle-ci et la placer dans une boîte de plomb d’épaisseur conséquente. Lors d’une fuite radioactive, la tâche du robot est de détecter le point de fuite et de transférer les informations vers le personnel impliqué. Si le robot détecte une soupape lâche, il pourra la resserrer.

Le Pr. Song Ai’guo, Président de la Faculté des Sciences et de Génie en instrumentation, explique qu’ « en temps normal, le robot peut être contrôlé dans un périmètre de 5 km, mais dans des zones de fortes interférences qui limitent le fonctionnement du robot, le contrôle peut être gardé dans un rayon d’un kilomètre ». L’équipe du Pr. Song, qui travaille dans le domaine de la robotique, a depuis 2004 mis au point cinq générations de robots. La dernière génération a été développée début 2011.

Sources : http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/66522.htm

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