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Un revêtement métallique auto-lubrifiant

Posté le par La rédaction dans Innovations sectorielles

Dans le cadre d'un projet mené au sein du centre Gemini de tribologie*, un groupe de chercheurs a passé deux ans à développer les compétences de base autour d'un nouveau système destiné à améliorer la lubrification entre deux pièces métalliques.

L’équipe de recherche teste aujourd’hui un revêtement constitué de particules solides dans lesquelles sont piégées des microcapsules contenant un lubrifiant liquide. »On applique le revêtement par projection thermique. La poudre et les capsules sont lancées sur la surface à traiter avec un chalumeau. », explique Sergio Armada Nieto, du département Mécanique Appliquée et Corrosion de SINTEF. « Lorsque les surfaces métalliques sont en contact, la détérioration du revêtement libère le lubrifiant contenu dans les microcapsules et réduit ainsi considérablement le phénomène de friction. », ajoute-t-il. D’après les premiers tests réalisés en conditions industrielles, le coefficient de frottement passe de 0,7 à 0,15 avec le revêtement contenant les microcapsules.

Le concept n’est pas nouveau. Il y a deux ans, une équipe de chercheurs de l’Université de Stuttgart (Allemagne) et de la société Fraunhofer, avait présenté un enduit métallique à microcapsules appliqué par « couche électrodéposée ». L’inconvénient majeur de cette méthode était que, comme l’application du revêtement était électrique, celui-ci ne pouvait être que métallique. Le deuxième était que les microcapsules étaient trop grosses, ce qui engendrait une détérioration trop rapide du revêtement (environ 15 à 20 microns d’épaisseur). « Dans notre cas, la taille des capsules ne peut être supérieure à 10 microns, au risque d’obstruer les buses pendant le procédé de projection. Nous avons réussi à créer des capsules de 2 microns. », explique Christian Simon, Directeur de Recherche (français) au département Conversion d’Energie et Matériaux de SINTEF.

Les frictions métalliques engendrent des coûts importants dans l’industrie, notamment en termes de maintenance et d’entretien des composants mécaniques. « Notre méthode à de nombreuses applications envisagées. Il est possible d’appliquer des revêtements sur de grandes surfaces, et le matériau même du revêtement peut être modifié : des métaux aux polymères, ou encore aux céramiques. » conclut Sergio Armada Nieto.

 

Source : http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/71283.htm
 

 

* La tribologie est une science qui étudie les phénomènes susceptibles de se produire entre deux matériaux en contact comme les domaines du frottement, de l’usure et de la lubrification), un groupe de chercheurs de SINTEF et de l’Université Norvégienne des Sciences et Technologies (NTNU) a passé deux ans à développer les compétences de base autour d’un nouveau système destiné à améliorer la lubrification entre deux pièces métalliques. L’équipe de recherche teste aujourd’hui un revêtement constitué de particules solides dans lesquelles sont piégées des microcapsules contenant un lubrifiant liquide.

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