La maintenance d’un avion est une activité onéreuse et chronophage tant une inspection se doit d’être minutieuse. Il serait évidemment plus simple si un avion pouvait être à même de signaler les parties de l’appareil où cette maintenance est nécessaire. C’est fort de ce constat que l’université de Technologie de Vienne et EADS Allemagne ont uni leurs forces dans le but de développer un réseau de capteurs prenant place au sein même de l’appareil, et tout à fait indépendant pour ce qui est de son alimentation. Chaque capteur serait alimenté par un générateur thermoélectrique relié à un mini réservoir d’eau stockant l’énergie thermique. L’électricité est alors simplement produite par la différence de température entre l’air glacial à haute altitude et l’air à l’intérieur de l’appareil.
La moindre fissure, la moindre entaille sur le revêtement d’un appareil est relativement difficile à repérer sur une surface composite carbone, alors qu’avec un réseau de capteurs adaptés et directement connectés à l’appareil, le contrôle pourrait être immédiat et continu. L’alimentation de ce genre de réseau de capteurs pouvant poser problème (relier et brancher des centaines de capteurs à l’intérieur de l’appareil s’avère compliqué et extrêmement coûteux), les chercheurs en sont donc venus assez naturellement à penser à utiliser l’énergie thermoélectrique.
Ce système utiliserait non seulement la différence de température entre l’extérieur de l’appareil à haute altitude et l’intérieur, utilisant le gradient de température, mais aussi inversement lors de l’atterrissage, lorsque l’extérieur de l’avion se trouve être plus chaud que l’intérieur. Conçu pour tenir dans le creux de la main, le système pourrait s’intégrer facilement au corps de n’importe quel avion et s’adapter aux demandes d’énergies ou à d’autres applications. Cette nouvelle technologie ne faciliterait pas seulement la maintenance, mais pourrait aussi améliorer le confort des passagers.
Par Rahman Moonzur