L’idée d’une identité numérique européenne avance grâce aux initiatives de la Commission européenne, mais aussi d’acteurs privés. « Lorsqu’ils ont besoin de s’identifier officiellement, les citoyens de l’UE comptent non seulement sur un niveau élevé de sécurité, mais aussi sur la simplicité des procédures, que ce soit dans leurs relations avec une administration nationale, par exemple pour déposer une déclaration fiscale, ou pour s’inscrire dans une université européenne. Les portefeuilles européens d’identité numérique leur offrent une nouvelle possibilité de stocker et d’utiliser des données pour des services très variés, depuis l’enregistrement à l’aéroport jusqu’à la location d’une voiture », a affirmé dans un communiqué Thierry Breton, commissaire au marché intérieur.
Des identités numériques interopérables
C’est l’objectif d’un projet présenté par la Commission européenne de créer des identités numériques européennes interopérables. Elles seraient produites par les États membres de l’UE et liées aux identités numériques nationales. Implicitement, cela revient-il à constater que la Carte Nationale d’Identité Electronique (CNIE) qui est en cours de déploiement en Europe et en France n’offre pas autant de souplesse ?
Cet obstacle serait levé avec un portefeuille d’identité blockchain. Cette solution est déjà déployée pour assurer la traçabilité et renforcer l’authentification de documents. C’est la mission que s’est fixée Archipels qui propose depuis mars dernier une offre de certification d’informations liées aux individus et aux entreprises via la blockchain.
Pour les citoyens européens, la blockchain leur permettrait de conserver leur identité sur un appareil et de choisir avec qui ils souhaitent ou non partager un ou plusieurs documents. Ce portefeuille blockchain présenterait également des avantages pour les entreprises.
Permettant de conserver tous ses documents officiels (comme ses diplômes ou qualifications) en un seul endroit, il permettrait à un candidat à l’embauche d’apporter la preuve de ce qu’il indique dans son CV.
Une boîte à outils pour assurer l’interopérabilité
Il est donc crucial de veiller à l’interopérabilité des portefeuilles numériques. Des travaux sont déjà en cours pour y parvenir. Par exemple, EBSI, l’infrastructure européenne de services blockchain, a développé une bibliothèque de référence pour les portefeuilles. Les partenaires peuvent utiliser cette bibliothèque pour mettre en œuvre une architecture de porte-monnaie générique conforme à l’EBSI.
L’EBSI a également publié des recommandations invitant les États membres à convenir d’une « boîte à outils commune » pour l’architecture des portefeuilles. Cette boîte à outils est une étape importante, car elle constituera la base de l’architecture technique, ainsi que des directives et des normes de bonnes pratiques.
Une initiative indispensable pour que tous les États membres alignent leurs solutions afin de garantir leur interopérabilité.
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