L'institut de recherche indépendant sur les polymères industriels Norner a développé un procédé permettant d'utiliser le CO2 comme matière première dans la conception d'un plastique. La technologie a pu être développée grâce au programme Gassmaks géré par le Conseil Norvégien de la Recherche.
L’objectif est aujourd’hui la construction de la première usine pilote au monde à Herøya, au Sud-ouest d’Oslo, qui aurait un coût estimé à 53 millions de couronnes norvégiennes (environ 7,1 millions d’euros). Innovasjon Norge (instrument du gouvernement norvégien pour l’innovation) et SkatteFUNN (outil du Conseil Norvégien de la Recherche) ont d’ores et déjà apporté 15 millions de couronnes norvégiennes (environ 2 millions d’euros). « Il nous faut maintenant trouver un partenaire financier, de préférence norvégien, pour concrétiser l’industrialisation du processus.
Une lettre d’intention a été signée par une grande société pétrochimique internationale, nous espérons que cet accord sera officialisé avant Pâques. », déclare Tine Rorvik, Directrice Générale de Norner. « Le centre de production pilote aura pour objectif de développer des processus, pas des produits. Notre seule source lucrative sera la vente de brevets à des sociétés souhaitant produire du plastique avec du CO2 comme première. », ajoute-t-elle. Il est prévu que l’usine soit opérationnelle avant 2014, suivant l’avancée des négociations avec les investisseurs.
Il aura fallu quatre ans de recherche au laboratoire pour arriver à des résultats. « Il y a un vrai enjeu à trouver de nouvelles chaines de valeur dans l’industrie du plastique. Le CO2 en tant que « déchet industriel », comme le méthane produit par les déchets alimentaires, ou encore le bois, représentent aujourd’hui des pistes potentielles extrêmement intéressantes. », dit Morten Lundquist, Directeur de la recherche sur les polymères à Norner. « Les tests que nous avons effectué jusqu’à présent montrent que le plastique mis au point est particulièrement imperméable à l’oxygène.
Il pourrait donc être adapté pour le conditionnement de produits alimentaires ou encore pour des peintures ou autres substances protégeant de la corrosion. Le produit final, à la pointe de la technologie propre, représente un potentiel commercial énorme, en plus d’être une solution d’importance aux problématiques environnementales. », ajoute-t-il.
Source : Bulletins Electroniques
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