Le projet européen de système de positionnement par satellite, Galileo, concurrent du GPS américain et du Russe GLONASS, censé garantir l’autonomie de l’Union Européenne, peut se targuer de voir sa flottille de satellites passer de 18 à 24 unités, depuis l’annonce faite par le Commissaire européen à l’Industrie et aux Entreprises, Antonio Tajani, dans le cadre du Salon du Bourget. Cette déclaration vient souligner les économies réalisées sur le budget initial du projet, économies s’élevant à un demi-milliard d’euros.
Galileo propose des fonctionnalités avancées par rapport à ses concurrents, sous contrôle civil (une première pour ce genre de système). Il diffuse ses signaux sur 3 bandes en fonction du service, et est complémentaire du système européen EGNOS (European Geostationary Navigation Overlay Service, corrigeant les données du GPS, d’une précision verticale de 2 mètres). Il devrait voir la mise en orbite de ses 24 satellites à l’horizon 2014, bien que le projet accumule de sérieux retards depuis de nombreuses années.
Deux satellites-test sont déjà en orbite depuis plusieurs années, mais le calendrier s’accélère désormais. Deux lanceurs Soyouz STB sont d’ores et déjà arrivés à Kourou, en Guyane, destinés au lancement des quatre premiers satellites. La première mise en orbite de deux satellites est prévue pour le 20 octobre prochain, la seconde pour le courant de l’année 2012. Ces quatre premiers satellites formeront le noyau opérationnel du système, qui devrait représenter un marché de 90 milliards d’euros sur les quinze prochaines années.
Par Rahman Moonzur