A-t-on découvert de la vie sur Vénus ?
Tout est parti d’un article, publié le 14 septembre dernier, dans la revue Nature. Une équipe de chercheurs composée d’Américains, d’Anglais et de Japonais y relatent une découverte surprenante : la présence dans l’atmosphère de Vénus, à une altitude comprise entre 53 et 61 kilomètres, de phosphine (PH3).
Si la concentration en PH3, 20 molécules par milliard, est faible, sa présence pourrait avoir, selon les chercheurs de l’étude, une origine microbienne. Ou plutôt, toutes les hypothèses étudiées sur la possibilité que la phosphine mise en évidence soit d’origine non biologique mènent à une impasse.
Dès la publication de cette étude, leurs auteurs et la communauté scientifique ont, dans les médias, tenu à tempérer les ardeurs : non, cette découverte ne prouve pas que la vie existe sur Vénus. La conclusion de l’étude illustre la prudence des scientifiques : « Si aucun processus chimique connu ne peut expliquer le PH3 dans la haute atmosphère de Vénus, alors il doit être produit par un processus qui n’était pas auparavant considéré comme plausible pour les conditions vénusiennes. Cela pourrait être une photochimie ou une géochimie inconnue, ou peut-être la vie. Les informations manquent – à titre d’exemple, la photochimie des gouttelettes de nuages vénusiens est presque complètement inconnue. Par conséquent, une source photochimique possible en phase de gouttelettes pour le PH 3 doit être considérée (même si le PH 3 est oxydé par l’acide sulfurique). Les questions sur les raisons pour lesquelles des organismes hypothétiques sur Vénus pourraient produire PH 3 sont également hautement spéculatives ».
Cette communication illustre la prudence qui accompagne désormais ce genre de découverte, alors que depuis quelques années un certain sensationnalisme était de mise dans la communication autour de ces sujets.
L’observation de la fusion de deux trous noirs soulève des questions
En 2015, les observatoires LIGO et VIRGO détectaient des ondes gravitationnelles pour la première fois, permettant à cette occasion de confirmer plusieurs théories scientifiques sur la structure de l’univers.
Ce qui intrigue les scientifiques, ce sont ces huit masses solaires détectées. Les deux trous noirs ayant fusionné avaient des masses de 85 et 66 masses solaires, et ont donné naissance à un trou noir d’environ 142 masses solaires. Toutes ces données sont arrondies, mais ce que l’on observe, c’est une disparition d’environ huit masses solaires lors de cette fusion, l’équivalent de l’onde énergétique détectée par LIGO et VIRGO.
Il s’agit de la plus grosse fusion de trous noirs jamais détectée, et elle intrigue les scientifiques à plus d’un titre. En effet, cette observation remet en cause plusieurs plusieurs théories quant à la formation des trous noirs, mais permet d’en renforcer une : les trous noirs supermassifs seraient en fait issus de fusions successives de trous noirs de masse intermédiaire. Les chercheurs évoquent même la possibilité que les deux trous noirs ayant fusionné il y a plus de sept milliards d’années soient eux-mêmes issus de fusions de trous noirs.
OneWeb n’a pas dit son dernier mot
OneWeb est un projet américain de constellation de 600 satellites de télécommunication, circulant en orbite basse, et censé fournir un accès haut débit à internet, dans les régions desservies par liaison terrestre, à partir de 2022.
La société, proche de la faillite au début de l’année 2020, vient d’annoncer la reprise des lancements pour placer en orbite les mini-satellites de la constellation. Une très bonne nouvelle pour ArianeEspace qui s’est vu confié par l’opérateur américain 16 missions d’ici à 2022. La première de ces 16 missions aura lieu en décembre 2020 et permettra de mettre en orbite 36 mini-satellites.
Il s’agit également d’une bonne nouvelle pour Airbus, qui à travers la co-entreprise OneWeb Satellites, est impliqué dans la construction des mini-satellites de la constellation.
La revue Science publie des images de vents stellaires d’une précision inégalée
Quand les étoiles – dont notre soleil fait partie – arrivent à un stade avancé de leur évolution, leur taille augmente, alors que l’astre se refroidit, pour finir par former des géantes rouges, puis des nébuleuses planétaires. L’étoile perd alors de sa masse, sous forme d’expulsion de vents stellaires. Ce sont ces phénomènes que le radiotélescope ALMA a permit de capter, avec une précision jamais égalée auparavant, et qui ont été publiés dans la revue Science.
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