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Un mois dans l’espace #8

Posté le par Pierre Thouverez dans Innovations sectorielles

Que s'est-il passé au dessus de nos têtes depuis un mois ? Le centre spatial guyanais reprend enfin du service, Space X ne s'arrête plus de lancer, le big bang est remis en cause, et une bactérie terrienne pourrait être suffisamment résistante pour contaminer Mars !

Le centre spatial guyanais reprend du service

Aucune fusée n’avait décollé de Kourou depuis le début du confinement au mois de mars dernier. C’est chose faite, puisque Ariane 5 s’est élancée le 15 août dernier, après deux reports successifs liés à la crise sanitaire mondiale.

Décollage d’Ariane 5 ©esa

Le lancement, destiné à mettre en orbite géostationnaire deux satellites de télécoms (pour le compte d’Intelsat) et un ravitailleur, s’est parfaitement déroulé. Le constructeur européen a une nouvelle fois démontré sa fiabilité, dans un contexte de concurrence accrue. Pour ce vol, la capacité de transport de charge utile a d’ailleurs été augmentée de 85 kg, pour être portée à 10 468 kilogrammes.

Le prochain lancement, qui aura lieu le 1er septembre 2020, sera opéré par le lanceur Vega et sera chargé de mettre en orbite pas moins de 53 satellites, pour le compte de 21 clients.

100ème vol pour SpaceX

L’entreprise spatiale créée par Elon Musk, SpaceX, a opéré le 18 août dernier son 100ème lancement : un chiffre vertigineux quand on pense que SpaceX n’existe que depuis 2002, et que les lancements tentés jusqu’en 2008 se sont révélés être des échecs. Le lancement, opéré par le Falcon 9, permettra de continuer la mise en orbite des satellites de la constellation Starlink, destinée à assurer un accès mondial à internet pour tous.

La constellation Starlink, qui devrait théoriquement voir la mise en orbite de 12 000 satellites pour être totalement opérationnelle, se met en place depuis plusieurs années. Aujourd’hui, ce sont 595 satellites qui sont déjà actifs en orbite. L’objectif affiché est de placer en orbite le dernier maillon spatial de Starlink en 2025.

Le projet suscite cependant de plus en plus de critiques. En termes d’encombrement spatial déjà. Un sujet encore émergent mais dont la réalité peut aujourd’hui s’observer à l’oeil nu. A cela viennent aujourd’hui s’ajouter les risques, de plus en plus importants au fur et à mesure des lancements successifs, de collisions. Un incident a été évité de peu il y a tout juste un an, et la multiplication des engins mis en orbite laisse craindre que ce type de cas de figure ne se répète inévitablement à l’avenir.

Un grand rebond plutôt qu’un big bang ?

Cela fait des années que régulièrement, des théories émergent pour expliquer la naissance de l’univers. Le big bang a aujourd’hui des concurrents. Et le plus sérieux est aujourd’hui le rebond.

Cette théorie, qui n’est pas nouvelle, prend de l’ampleur depuis quelques années via des simulations. Selon la théorie du rebond, l’univers n’aurait ni début, ni fin. Il serait le fruit d’une suite de contractions et d’expansions. Les contractions permettraient à l’univers de se charger en énergie, et l’expansion – la phase que nous connaissons aujourd’hui – serait liée au déchargement de cette énergie. Chacune de ces phases durerait plusieurs milliards de milliards d’années !

Une théorie séduisante pour une partie de la communauté scientifique, mais qui ne fait pas encore l’unanimité. En clair, le big bang a encore quelques beaux jours devant lui.

Des bactéries terrestres pourraient-elles contaminer Mars ?

Deinococcus radiodurans : c’est son nom. Cette bactérie, la plus résistante connue, pourrait résister à un voyage vers Mars. En effet, elle peut résister au vide, à la sécheresse, aux températures extrêmes… En fait, elle résiste à tout ce qui d’ordinaire tue un organisme vivant.

En 2015, des chercheurs ont placé ces bactéries à l’extérieur de l’ISS, les exposant au vide spatial et aux rayons cosmiques. Les bactéries ont été exposées pour des durées variant de un à trois ans. L’expérience, qui a pris fin en 2018, confirme ce que les chercheurs pressentaient. Si les couches de bactéries exposées directement – au vide, au froid spatial, aux rayons cosmiques – sont mortes, elles ont protégé les couches inférieures, qui sont elles restées vivantes, assurant la pérennité de la colonie.

La forme circulaire de leur ADN permet même à ces bactéries de se remettre de dégâts extrêmes causés par des radiations par exemple, puisque le matériel génétique Deinococcus radiodurans a une capacité extraordinaire à s’autoréparer.

Cela dit, même avec ces capacités extraordinaires de résistance, rien ne dit que cette bactérie pourrait arriver vivante sur Mars, ce qui est la grande crainte pour les prochaines ambitions des agences spatiales mondiales. En effet, le décollage, la sortie de l’atmosphère et l’atterrissage constituent également des épreuves redoutables, même pour cette super bactérie !

 

Pour aller plus loin

Posté le par Pierre Thouverez


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