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Un mois dans l’espace #3

Posté le par Pierre Thouverez dans Innovations sectorielles

Que s'est-il passé au dessus de nos têtes depuis un mois ? Thomas Pesquet qui donne des cours de confinement, le ciel chinois qui s'éclaircit, alors que la pollution lumineuse augmente... Même dans l'espace, le coronavirus fait la Une de l'actualité.

Thomas Pesquet, expert en confinement

Depuis que les Français sont contraints de rester chez eux, à la suite de la pandémie actuelle liée au coronavirus, chacun découvre un mode de vie un peu particulier : celui du confinement.

Le confinement, Thomas Pesquet connaît bien, lui qui a passé 196 jours dans l’espace en 2017. Du coup, l’astronaute français a posté une vidéo réalisée par ses soins, pour rappeler les gestes barrières, faire de la pédagogie et donner quelques trucs et astuces pour «passer le temps» :

Pour vous aider à traverser cette période très particulière, le site espace-exploration.com a quant à lui décidé de donner accès gratuitement à ses contenus dédiés à la mission Proxima, à laquelle Thomas Pesquet a pris part. Vous pouvez retrouver ces contenus gratuits ici.

Le coronavirus a des effets spectaculaires sur la pollution en Chine

Au début du mois de mars, la Nasa a diffusé des images spectaculaires du ciel chinois vu de l’espace. Les deux photos ci-dessous ont été prises à un peu moins de deux mois d’intervalle (1er janvier pour la première, 25 février pour la seconde) :

Photographie satellite du ciel chinois ©Nasa

 

Que voit-on ? Le ralentissement de l’activité en Chine, où la crise du coronavirus a éclaté au début du mois de décembre 2019, a considérablement fait baisser les émissions de gaz à effet de serre. D’hydroxyde d’azote plus précisément. Et cela se voit depuis l’espace.

Chercheuse en qualité de l’air à la Nasa, Fei Liu a précisé : «C’est la première fois que je constate une baisse aussi spectaculaire sur une zone aussi large pour un événement spécifique». Avant de comparer ce phénomène avec celui déjà observé pendant la crise financière de 2008, qui avait aussi ralenti l’activité du pays. Cependant, la baisse des émissions alors observée depuis l’espace avait été beaucoup plus progressive.

Un nouveau scénario pour expliquer les trous noirs supermassifs

Des astrophysiciens italiens viennent de publier une solution pour expliquer la création des graines des trous noirs supermassifs et leur grossissement rapide.

Selon ces derniers, c’est la migration de millions de résidus compacts d’étoiles massives, dans les régions centrales des toutes premières galaxies, qui serait à l’origine de la formation de ces astres stellaires. L’étude est publiée dans The Astrophysical Journal.

La Nasa confirme la pollution visuelle due à la multiplication des projets de constellations de satellites

Les astronomes et l’astrophotographie pâtiront de la multiplication des projets de constellations de satellites : c’est la Nasa qui le dit. Tête de proue des projets pharaoniques actuellement en cours, la constellation imaginée par Elon Musk, Starlink, doit à moyen terme envoyer plusieurs dizaines de milliers de satellites en orbite.

Trace lumineuse des satellites de la constellation Starlink. ©UAI

La pollution lumineuse dont sont responsables les satellites Starlink déjà en orbite est documentée (voir image ci-contre).

Beaucoup d’autres projets sont en cours, et cela a déjà des conséquences sur l’observation du ciel. C’est pour cela que la Nasa a mis en place le projet Darksky Index, qui permet à tous les amateurs de mettre en réseau leurs photographies du ciel, ceci afin de mesurer concrètement l’impact de ces constellations de satellites sur la pollution lumineuse.

En bref…

Le 21 mars dernier, 34 nouveaux satellites sont venus renforcer la constellation OneWeb. Ces derniers ont décollé à bord du lanceur Soyouz et ont rejoint les 6 satellites déjà mis en orbite l’an passé. Pour parvenir à créer l’infrastructure spatiale géante voulue par OneWeb, 18 lancements supplémentaires sont prévus, même si les rumeurs de dépôt de bilan – causé par la crise du coronavirus – enflent pour l’entreprise américaine.

Le 24 mars, la Chine a mis en orbite trois satellites  de surveillance militaire «Yagoan 30». C’est le troisième lancement de ce type, après ceux de novembre 2017 et juillet 2019. Ce lancement intervient seulement 8 jours après l’échec en vol de la nouvelle Longue Marche 7A, victime d’une défaillance de son troisième étage.

Par P.T

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Posté le par Pierre Thouverez


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