Que s'est-il passé au-dessus de nos têtes depuis un mois ? SpaceX a pour la première fois mené une mission exclusivement touristique, pendant que la Nasa, de son côté, a toutes les peines du monde à mener les tests sur son lanceur géant, le SLS.
SpaceX mène sa première mission – nommée Ax-1 – entièrement privée
Le 8 avril dernier, une fusée SpaceX transportait quatre passagers jusqu’à la station spatiale internationale. Trois hommes d’affaires et un astronaute ont payé plusieurs dizaines de millions de dollars afin de passer quelques jours à bord de l’ISS. La société Axiom Space, organisatrice du voyage, a ainsi sollicité et rétribué SpaceX, mais également la Nasa, pour donner vie à ce projet.
Le commandant de la mission, le seul à voyager gratuitement, est l’Américano-Espagnol Michael Lopez-Alegria, ancien astronaute. Il s’est déjà rendu à bord de la station spatiale internationale. Le rôle de pilote est occupé par l’Américain Larry Connor, il est à la tête d’une société immobilière. Le Canadien Mark Pathy, patron d’une société d’investissement, et l’ex-pilote Eytan Stibbe, cofondateur d’un fonds d’investissement, complètent l’équipage.
Après 10 jours passés à bord de l’ISS en compagnie d’un autre équipage « professionnel », les quatre touristes ont regagné la capsule Crew Dragon de SpaceX pour commencer leur retour sur Terre. Ils ont touché terre le 25 avril, sans encombres : la capsule a amerri comme prévu au large des côtes de la Floride, comme on peut le voir sur cette vidéo :
Durant leur périple à bord de l’ISS, les quatre apprentis astronautes ont pu goûter aux joies de la microgravité, et profiter de la vue imprenable depuis la coupole à l’extrémité de la station.
Les trois passagers « payants » ont participé et mis en place des expériences scientifiques diverses, comme des recherches sur les cellules cancéreuses, ou le développement d’un purificateur d’air pour la station, entre autres.
La fusée géante de la Nasa prend du retard
Le Space Launch System (SLS) développé par la Nasa, qui doit ramener l’Homme sur la Lune dans les prochaines années, a du plomb dans l’aile. Un test capital, qui devait avoir lieu le 4 avril dernier, a dû être annulé au dernier moment. La fusée géante développée par la Nasa, qui doit faire plus de cent mètres de haut, devait durant ce test effectuer tous les réglages menant au décollage, avec notamment le remplissage des réservoirs, qui n’a lieu que quelques minutes avant le décollage réel.
La Nasa a expliqué, via un communiqué de presse, les raisons de cet échec : « Pendant le refroidissement des lignes en préparation du chargement de l’hydrogène liquide, les équipes ont rencontré un problème avec un panneau du lanceur mobile qui contrôle la valve d’évent de l’étage du noyau. La valve de mise à l’air libre a pour but d’évacuer la pression de l’étage du noyau pendant le remplissage. »
Alors que la fusée est restée plusieurs jours immobile, dans l’attente du feu vert pour effectuer le test, il a été décidé de rentrer le SLS… il va falloir quelques semaines pour résoudre ce problème, et le vol d’essai initialement prévu début juin 2022 risque fort d’être retardé, lui aussi.
Image de une : Le corps de la fusée SLS, crédits ©Nasa.
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