La Russie a tiré un missile antisatellite
Le 15 novembre dernier, des débris spatiaux ont été repérés dérivant en orbite, et ont obligé les locataires actuels de l’ISS à se prémunir d’une potentielle collision.
Très rapidement, le lendemain, Moscou a publié un communiqué revendiquant l’usage d’un missile antisatellite : « Le 15 novembre, le ministère russe de la Défense a mené avec succès un test à l’issue duquel l’engin spatial Tselina-D, en orbite depuis 1982 et inactif, a été détruit », résume laconiquement le communiqué.
Les débris étaient donc ceux du satellite russe détruit. À bord de l’ISS, les astronautes ont fini par se réfugier dans leurs vaisseaux, prêts à évacuer la station si besoin. Force est de constater que l’incident a été évité. Les autorités russes ont d’ailleurs rapidement évoqué un non-évènement, alors que les critiques s’accumulaient au niveau international. Le chef de la Nasa, les responsables américains, la Ministre des armées Florence Parly, Thomas Pesquet, le CNES, entre autres, ont exprimé leur stupéfaction, condamnant un acte inédit qui pourrait constituer le point de départ d’une militarisation de l’espace, que la communauté internationale veut éviter à tout prix.
La Russie a minimisé les critiques, évoquant un test réussi et arguant que les débris issus de la « pulvérisation » du satellite ne représentaient pas de danger réel.
Dans le passé, Les Etats-Unis (en 2008) et la Chine (en 2007) ont déjà procédé à la destruction d’objets en orbite. Les débris générés par la destruction du satellite chinois avaient d’ailleurs causé (et causent toujours) de nombreux problèmes en orbite. La destruction du satellite américain avait quant à elle généré plus de 400 débris, qui sont toujours en orbite.
Plus récemment, l’Inde a fait état de sa capacité de défense spatiale en détruisant un de ses satellite, qui évoluait sur une orbite basse. La manœuvre avait permis de consumer l’immense majorité des débris dans l’atmosphère. Seuls trois débris issus de ce satellite orbitent à l’heure actuelle.
Ainsi, au-delà des gesticulations diplomatiques, il apparaît évident que la communauté internationale va devoir établir des règles claires sur les pratiques en haute atmosphère. Car les tensions liées à ces sujets vont aller crescendo dans les années à venir.
Revivez le retour de Thomas Pesquet sur Terre
L’astronaute tricolore Thomas Pesquet a terminé sa mission à bord de l’ISS et a touché la Terre à 4h33 heure française, dans la nuit du 8 au 9 novembre. Voici, en trois minutes, les images de ce retour, du décrochage de la capsule amarrée à l’ISS au repêchage, au large de la Floride, de l’astronaute français et de l’équipage de la mission Alpha :
Si vous voulez revivre ce retour en temps réel, une vidéo publiée par SpaceX (d’une durée de 7 heures quand même…) revient point par point sur les différents aspects de cette mission, avec de nombreux focus sur les technologies développées par l’entreprise américaine, au niveau des combinaisons, de la capsule et de son fonctionnement…
Non content d’acheminer des astronautes vers l’ISS, SpaceX a également fait l’actualité le 22 novembre avec le lancement de la mission DART, conduite par la NASA. L‘objectif de la mission, à savoir évaluer notre capacité à détourner un astéroïde de sa trajectoire, consistera à faire s’écraser un satellite sur la lune de l’astéroïde Didymos, et d’évaluer l’impact de cette collision sur la trajectoire de l’astéroïde.
Image de une : Thomas Pesquet à sa sortie de la capsule le ramenant sur Terre ©SpaceX-Nasa
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