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Un glacier artificiel géant en Mongolie pour rafraîchir la capitale

Posté le par La rédaction dans Entreprises et marchés

La Mongolie s'apprête à se lancer dans une entreprise de géo-ingénierie sans précédent : la construction de l'équivalent d'un glacier artificiel géant pour rafraîchir la capitale Oulan-Bator en été, et ainsi réduire les demandes en énergie tout en approvisionnant la ville en eau.

C’est ce mois-ci que la Mongolie est sur le point de se lancer dans une aventure à la fois ambitieuse et surprenante, mettant la géo-ingénierie à l’honneur : la capitale mongole, Oulan-Bator, devrait se doter d’un glacier artificiel géant, dont la formation pourrait permettre de rafraîchir la ville durant les mois d’été. Oulan-Bator, ville très polluée de plus d’un million d’habitants, voudrait profiter de sa position de capitale la plus froide du monde (des températures moyennes de – 10° Celsius à – 24,6°C du mois de novembre au mois de mars) pour « stocker » du froid pendant le long et rude hiver, et le redistribuer durant les mois d’été.

Comme le rapporte le quotidien anglais The Guardian, les scientifiques, qui sont derrière cet ambitieux projet à 1 milliard de tugriks (plus de 500 000 euros), font le pari que ce glacier émettra suffisamment d’air frais pour être pompé dans toute la capitale pendant l’été, tout en fournissant de précieuses ressources en eau potable et pour l’irrigation, tandis que la glace fondra progressivement avec la hausse des températures (plus de 21°C de juin à août).

La société d’ingénierie mongole ECOS & EMI entamera la « construction » du glacier en formant des couches de glace d’un mètre d’épaisseur en hiver, à partir du gel progressif du suintement de l’eau douce de la rivière Tuul, qui arrose Oulan-Bator. Couche après couche, la méthode sera répétée durant les mois suivants, produisant finalement un glacier à part entière.

Ces couches, appelées « naleds », ont déjà servi à de nombreuses reprises dans des projets de construction, notamment de routes et de ponts en Corée du Nord, ou par l’armée américaine dans l’Arctique. Si l’expérience est couronnée de succès, des projets similaires pourraient bien voir le jour dans d’autres villes partageant de rudes hivers, alternatives bon marché et écologiquement intéressantes.

Par Rahman Moonzur

 

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