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En chiffres

Un Français sur cinq ne croit pas au réchauffement climatique

Posté le par Matthieu Combe dans Environnement

Alors que le GIEC pointe du doigt la désinformation sur le climat en Amérique du Nord comme risque majeur pour l’action climatique, un sondage montre que les Français n’échappent pas au climatoscepticisme. Ils seraient plus d’un sur cinq à ne pas croire à la réalité du réchauffement climatique.

« Non seulement 1 Français sur 5 ne croit pas au réchauffement climatique, mais parmi les autres, la moitié ne semble pas prendre la mesure du défi qui nous attend », affirme Nicolas Moulin, fondateur de PrimesEnergie.fr qui a commandé une étude OpinionWay sur la perception de l’urgence climatique par les Français. L’étude a été réalisée au premier trimestre 2022 auprès d’un échantillon de 1 022 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

Un chiffre frappant : 21 % des Français sont climatosceptiques avec d’importantes variations selon la région, le taux d’urbanisation et l’âge. Plus les citoyens sont confrontés à des phénomènes météorologiques extrêmes, plus ils sont enclins à croire au changement climatique. Si jusqu’à 26 % des Français sont climatosceptiques dans le nord-ouest du pays, ils sont « seulement » 17 % à l’être dans le sud-ouest, confronté plus souvent à des vagues de chaleur et de sécheresses.

Degré d’urbanisme et âge font la différence

Les habitants des plus petites communes, de 2 000 à 20 000 habitants, sont aussi plus climatosceptiques (25 %) que les habitants des zones rurales (20 %) et que les franciliens (18 %).

Mais c’est l’âge qui fait vraiment la différence. Ainsi, les 25-49 ans sont ceux qui croient le moins au changement climatique. Dans le détail, 29 % des 35-49 ans et 26 % des 25-34 ans ne croient pas au réchauffement climatique. À l’opposé, les aînés figurent parmi les moins climatosceptiques. 14 % des plus de 65 ans et 15 % des 50-64 ans pensent que le changement climatique est une arnaque. En revanche, l’étude ne relève pas de différence significative entre les femmes et les hommes. Respectivement, 21 % et 20 % n’y croient toujours pas.

Dans le même temps, 47 % des personnes interrogées pensent qu’il est trop tard pour inverser le cours du réchauffement climatique. Si les 35-49 sont les plus climatosceptiques, ceux qui y croient sont aussi les plus persuadés (57 %) qu’il est trop tard pour inverser la tendance au réchauffement. À l’opposé, les plus de 65 ans demeurent plus optimistes : ils sont seulement 39 % à penser qu’il est trop tard pour agir efficacement.

Faire le lien entre climat et société

« Une part significative des répondants ne fait pas de lien direct entre le dérèglement climatique et les thématiques sociales et pourtant, les périodes de sécheresse de plus en plus intense en France et dans le monde, comme actuellement dans l’ouest des États-Unis, vont avoir des conséquences directes sur la production alimentaire et donc générer ou renforcer une inflation préexistante », estime Nicolas Moulin.

En effet, 63 % des Français considèrent qu’il y a des sujets plus prioritaires, comme l’emploi, la sécurité, le pouvoir d’achat et la santé. Le critère le plus déterminant reste ici générationnel. Ainsi, 71 % des 35-49 ans considèrent que d’autres sujets sont davantage prioritaires contre 52 % des 18-25 ans.

« Opposer la lutte pour le climat aux enjeux sociaux est un contresens total, le niveau de réchauffement sur lequel nous pouvons agir aujourd’hui va totalement conditionner l’ensemble des autres sujets jugés plus prioritaires par la majorité des Français », s’étonne Nicolas Moulin.

En fin de compte, trois Français sur quatre considèrent que la lutte contre le changement climatique n’est pas antinomique avec la croissance économique. Ils pensent même qu’elle est compatible avec le mode de vie des pays développés en réalisant des économies d’énergie. Les 35-49 ans sont cette fois les plus enclins à penser cela possible : 81 % contre 70 % chez 25-34 ans et chez les 50-64 ans.

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Posté le par Matthieu Combe

Les derniers commentaires

  • D’après les données de température des glaces du Groenland, l’optimum climatique médiéval était bien plus chaud que les températures actuelles (d’où le nom de Groenland provient, le pays vert littéralement).
    De surcroît, la période la plus froide relevée dans les glaces indique 1848, précisément la période où les relevés météorologiques grâce aux thermomètres ont débuté. Par conséquent, il y a actuellement réchauffement par rapport à 1848, mais certainement pas par rapport au moyen âge.


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