Des chercheurs ont mis en évidence comment le bon cholestérol pouvait être transformé en mauvais cholestérol et augmenter le risque de maladies cardio-vasculaires.
Une étude financée par la British Heart Fundation, indique que le méthylglyoxal, un composé chimique qui se forme lors de la décomposition du sucre dans l’organisme, agit sur le bon cholestérol et le transforme en mauvais cholestérol.
L’excès de mauvais cholestérol dans le sang est en effet un facteur majeur de risque de maladies des artères qui irriguent le cœur. Ces maladies peuvent provoquer des crises cardiaques ou des accidents vasculaires cérébraux, deux des principales causes de décès en Europe. Chaque année, environ quatre millions d’Européens meurent des suites de maladies cardiovasculaires, selon le Réseau européen du cœur.
Le risque de maladies cardiovasculaires augmenté de 10 %
Lors de la décomposition du sucre dans l’organisme, le méthylglyoxal endommage le bon cholestérol, selon l’étude publiée dans le journal Nutrition and Diabetes. Ce dernier est alors éliminé du sang, ou reste dans le plasma après avoir perdu ses propriétés bénéfiques contre les maladies cardiovasculaires. Présent en trop petite quantité dans le corps, il n’est alors plus capable d’aider à supprimer les trop forts taux de mauvais cholestérol de l’organisme.
En temps normal, l’organisme élimine le méthylglyoxal assez rapidement. Mais si le corps ne parvient pas à le transformer suffisamment, son accumulation peut engendrer des maladies rénales, cardiaques ou encore le diabète et l’obésité.
Les personnes âgées et les patients souffrant de diabète ou de problèmes rénaux sont souvent concernés par des taux élevés de méthylglyoxal. Ainsi, selon les conclusions de l’étude, la dégradation du bon cholestérol par le composé chimique contribuerait à augmenter les risques de maladies cardiovasculaires de 10 %, selon le Dr. Naila Rabbani qui a dirigé l’étude.
Une protéine agit contre le méthylglyoxal
A l’heure actuelle, il n’existe pas de médicament capable de jouer sur les faibles niveaux de bon cholestérol. Pour les chercheurs de l’université de Warwick, cette découverte va donc ouvrir de nouvelles perspectives à la recherche pour développer de nouveaux traitements capables d’agir sur les taux de bon cholestérol dans l’organisme.
Grâce à cette étude, les chercheurs ont pu mettre en évidence qu’une protéine appelée glyoxalase-1 est capable d’inverser le processus de dégradation du bon cholestérol. La protéine permet ainsi de contrôler naturellement le méthylglyoxal.
Cependant, l’âge a tendance à inverser les niveaux de méthylglyoxal et de glyoxalase-1. Les chercheurs de l’université de Warwick veulent à présent développer de nouveaux traitements pour agir sur le taux de méthylglyoxal présent dans le sang.
Sanofi développe un nouveau traitement anti-cholestérol
De leur côté, le laboratoire Sanofi (qui est un des sponsors d’EurActiv) et son partenaire Regeneron ont présenté fin août les résultats de quatre études sur un de leur nouveau médicament contre le Cholestérol, l’alirocumab. Selon les résultats, au bout d’un semestre, ce traitement a permis de réduire de 62 % du taux de mauvais cholestérol dans l’organisme par rapport à d’autres patients traités par placebo.
L’alirocumab permet de bloquer l’action de l’enzyme PCSK9, qui empêche l’organisme de dégrader le mauvais cholestérol dans le sang. Ainsi il réduirait drastiquement les risques cardiovasculaires chez les patients. D’ici la fin de l’année, les deux laboratoires devraient ainsi faire une demande de commercialisation.
Source : Euractiv
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