Les technologies mobiles sont sur le point d’amener les services de santé les plus divers et les plus pointus dans des lieux qu’ils n’avaient jusque là jamais pu atteindre, en raison de l’isolement et du manque de moyens. L’électrocardiographie est l’un de ces services, où la pénurie de praticiens et l’impossibilité d’y avoir accès rapidement peuvent être résolues par l’avancée technique des smartphones, – bien qu’il y ait toujours la possibilité de mal interpréter des données, menant vers un diagnostic erroné.
Xiaopeng Zhao, professeur assistant au Département de Mécanique, Aérospatial et d’Ingénierie Biomédicale à l’université de Knoxville, dans le Tennessee, travaille à l’élimination de ces erreurs. Zhao et son équipe ont développé un algorithme, – ayant d’ailleurs remporté un prix –, qui améliore l’exactitude des électrocardiogrammes. L’électrocardiogramme étant l’outil le plus usité, et ce pour une grande variété de symptômes, les 4 % d’erreurs qui sont prises à l’aide d’électrodes mal placées doivent pouvoir être encore et toujours réduites.
L’algorithme de Zhao examine les interférences résultant de mauvais branchements ou de perturbations quelconques, et utilise son schéma d’analyse spécialement conçu pour repérer ces interférences. Plutôt qu’une classification classique de type « oui-non », il délivre une note allant de A à F, ainsi que des recommandations sur le bon placement des électrodes. L’algorithme, implémenté en Java, peut alors être installé et utilisé à l’aide d’un smartphone, en quelques clics et secondes. Cet outil permettra alors d’affiner certains diagnostics, dans des zones reculées, ou encore dans des zones bien pourvues, mais dont le personnel risque d’être très occupé.
Par Rahman Moonzur