Le Truffle100 de Truffle Capital est l’indicateur de référence dans le domaine de l’édition de logiciels. La dernière édition confirme la croissance de ce secteur.
Créé par la société de Private Equity Truffle Capital et le cabinet d’études CXP, le Truffle 100 fournit une vision précise de la vitalité d’un secteur, en l’occurrence celui des éditeurs logiciels. Malgré la crise, ce secteur a plusieurs voyants au vert avec des poids lourds comme Dassault systèmes, Sopra Steria et Murex qui représentent le trio de tête.
Le chiffre d’affaires global des 100 éditeurs du palmarès progresse de 9 % en 2015 pour atteindre 12,8 milliards d’euros.
Le bénéfice double à 1186 millions d’euros tandis que l’investissement R&D a augmenté de 15 % (1174 millions d’euros). Côté emploi, les effectifs ont évolué de 3,5 % (environ 107 000 personnes). Résultat, une création de 3540 emplois, dont 1000 en R&D.
Tout n’est pas pour autant parfait. La part des sociétés en décroissance s’est accrue, passant de 1 % en 2014 à 11 % en 2015.
Mais pour Bernard-Louis Roques, Directeur Général et co-fondateur de Truffle Capital, « 2015 est un bon millésime: 9 % de croissance du chiffre d’affaires, doublement des résultats, 15 % d’augmentation des investissements en R&D (recherche et développement), une belle dynamique de création d’emplois qualifiés, un effectif total de 107 000 personnes avec un très faible propension à la délocalisation… Les éditeurs de logiciels français sont exemplaires, tirent l’économie nationale vers le haut, démontrent que l’esprit entrepreneurial, la prise de risque et le pari sur l’innovation sont de vertueuses qualités porteuses de succès et de conquête ».
Cette croissance s’explique notamment par l’intérêt grandissant des entreprises pour le Cloud Computing. Parmi ses différentes déclinaisons, l’Iaas constitue le secteur le plus dynamique en France (+35,5 % pour 700 millions de dollars). Les segments SaaS (+20,9 % attendus) et Paas (+20,7 %) connaissent donc une évolution moins forte, mais ils restent toujours très demandés avec 1 milliard et 200 millions de revenus respectifs. Ces solutions leur permettent d’améliorer le service à la clientèle et de tirer parti des innovations en matière de production.
C’est d’ailleurs pour répondre à ces besoins que 74 % des éditeurs du Top 100 disposent désormais d’une offre SaaS (68 % en 2014). « Dans les domaines plus techniques (l’industrie, les véhicules, la santé, les villes intelligentes, etc.), c’est l’Internet des objets qui émerge (IoT, Internet of things) », précise Laurent Calot, Président du Groupe CXP.
Mais les éditeurs ne doivent pas oublier l’essentiel : « ils doivent s’adapter aux nouveaux usages de leurs clients ainsi qu’aux besoins métiers exprimés par leurs collaborateurs », rappelle Laurent Calot. Or toutes les entreprises sont loin d’avoir terminé (voire même entamé dans certains secteurs d’activité) leur transformation digitale. Les éditeurs doivent donc les accompagner en leur proposant des solutions adaptées et efficaces.
Philippe Richard
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