Au-delà de ses effets sur le développement de tel ou tel métier, la transition énergétique implique une transformation des compétences, voire l’acquisition de nouvelles compétences, pour un nombre important de métiers.
Parmi ces nouvelles compétences particulièrement recherchées, on peut citer :
- La connaissance du cadre réglementaire et des différentes normes environnementales ;
- Les logiques de l’écoconception, du recyclage et plus globalement de l’analyse du cycle de vie d’un produit ;
- La connaissance fine de disciplines fortement liées à la problématique de l’énergie (électronique de puissance par exemple) ;
- La maîtrise des technologies numériques, notamment pour la conception mais aussi dans le fonctionnement même des véhicules, des bâtiments ou des réseaux énergétiques (systèmes embarqués dans l’automobile, capteurs et compteurs intelligents dans le bâtiment, smart grids dans l’énergie…).
Les compétences évoluent aussi sous l’effet de nouveaux modes d’organisation du travail
Au-delà des compétences additionnelles à intégrer dans beaucoup de métiers en lien avec la transition énergétique, les modes de travail entre métiers connaissent également des évolutions. La transition énergétique implique en effet davantage de contacts transversaux entre métiers et un décloisonnement disciplinaire.
Ce constat est particulièrement prégnant dans le bâtiment, où les compétences à faire évoluer sont fortement liées à la capacité des différents métiers à travailler ensemble.
Plus globalement, la nécessité pour les ingénieurs et cadres d’adopter une approche davantage systémique et globale est mentionnée par beaucoup d’acteurs. Il s’agit pour eux de ne pas s’arrêter à des approches trop centrées sur des aspects techniques particuliers mais d’avoir une capacité nouvelle à gérer des interactions multiples et à s’ouvrir à d’autres dimensions : modélisation complexe des effets d’une activité sur son environnement (vision systémique), sensibilisation à l’économie circulaire, etc.
Quelques nouveaux métiers cadres se créent
L’étude réalisée par l’Apec confirme les constats dressés dans les différentes études existantes sur l’impact de la transition énergétique sur l’emploi : jusqu’à présent, la transition énergétique a généré peu de nouveaux métiers. Ainsi, la comparaison des offres d’emploi diffusées par l’Apec entre 2005 et 2014 dans les trois secteurs étudiés ne montre l’émergence de nouveaux métiers que dans quelques niches. Aussi, selon les experts interviewés durant l’étude, un faible nombre de nouveaux métiers sont aujourd’hui connus si l’on se projette à moyen terme. Les nouveaux métiers, qui sont apparus en lien avec la transition énergétique, relèvent surtout de la médiation et de l’accompagnement.
Ainsi, parmi les métiers repérés dans les offres diffusées par l’Apec en 2014 (alors qu’ils n’apparaissaient pas en 2005), on peut citer le chargé de mission énergie. Recruté notamment dans les collectivités territoriales (chambres consulaires ou associations), le chargé de mission énergie accompagne les projets de développement des énergies renouvelables et de maîtrise de l’énergie sur un territoire, que ce soit au niveau des entreprises ou des particuliers.
On peut également citer le métier d’energy manager. Embauché par un bureau d’études ou directement au sein d’une entreprise ou d’une administration, il a pour rôle d’optimiser les consommations énergétiques d’une entreprise, tout en assurant le confort des occupants : détection des surconsommations, gestion des achats d’énergie, études pour optimiser la consommation d’énergie, communication auprès des occupants, etc.
Source : Etude menée par l’Apec « Transition énergétique : Impacts sur les métiers cadres »
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