La quantité dans le monde de pétrole non conventionnel est élevée. Bien que la base des ressources et des réserves soit similaire à celle du pétrole conventionnel, il existe potentiellement plus de ressources en attente de solutions technologiques. Les ressources en pétrole lourd et sablonneux sont largement concentrées au Canada et au Venezuela. Les opérations minières d’extraction des réserves peu profondes connaissent une augmentation significative. Beaucoup de gisements plus profonds sont exploités en utilisant de la vapeur pour réduire la viscosité. Du fait de la consommation intense d’énergie et de l’empreinte carbone associée à de tels projets, beaucoup de ces développements sont contraint de déployer des solutions de capture et de stockage de carbone (CSC), à savoir des processus par lequel le CO2 est capturé à sa source d’émission et généralement injecté par la suite dans des sites souterrains pour le stockage géologique à long terme.
L’utilisation de gaz non conventionnel – tight gaz, le gaz de schiste et le méthane de houille – a connu une croissance substantielle aux États-Unis et au Canada, tirée principalement par la nécessité de réduire la dépendance sur l’importation de carburant. La technologie a été au centre de cette croissance.
L’élaboration de puits verticaux et horizontaux, ainsi que la création de fractures hydrauliques pour maximiser et orienter le flux de gaz, a apporté des résultats. Cependant, l’équilibre financier de ces développements reste très sujet aux prix du gaz à l’échelle locale. D’autres réductions de coûts sont possibles grâce à l’amélioration du forage et des techniques d’achèvement, ainsi qu’une meilleure compréhension des phénomènes d’écoulement dans les réservoirs sensibles au stress. Transmettre cette expérience et les connaissances acquises à d’autres parties du monde où l’exploration de ces ressources en est encore à ses balbutiements constitue une énorme opportunité.
Avec la demande croissante de gaz naturel, des perspectives sont à l’étude concernant le gaz aigre (gaz contaminé avec du CO2 ou de sulfure d’hydrogène). L’enjeu de cette l’évolution est la capacité à séparer les contaminants et de disposer d’eux d’une manière respectueuse de l’environnement. Le Moyen-Orient, le Kazakhstan et l’Asie du Sud-Est ont mis à l’étude le développement d’importants volumes de ces ressources.
Les hydrates de méthane offrent un énorme potentiel de source de gaz de méthane et sont considérés comme étant la source la plus abondante de gaz d’hydrocarbures sur terre.
Cependant, les défis techniques à relever pour exploiter cette ressource dans un rapport coût-efficacité satisfaisant et respectueux de l’environnement sont encore en cours d’analyse. Une production significative de cette ressource à court et à moyen terme n’est pas envisageable, c’est pourquoi les prévisions de ressources ne comprennent généralement pas la production de méthane.
Traduit par S.L
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