« Si l’environnement des affaires devient très très difficile », un retrait « doit figurer aussi parmi les options », a déclaré Johan Van Zyl, en marge du salon de l’automobile de Genève, selon les propos rapportés par le quotidien économique japonais Nikkei.
D’après la même source, M. Van Zyl a également évoqué d’autres possibilités, dont la réduction de la production ou des investissements.
Une porte-parole de Toyota à Tokyo a confirmé auprès de l’AFP la teneur de l’échange de M. Van Zyl avec les journalistes, précisant qu’il s’agissait de « propos généraux » en réponse à une question sur la possibilité de quitter le sol britannique.
« Un Brexit dur n’est pas souhaitable », a ajouté M. Van Zyl.
Toyota emploie plus de 3.000 salariés dans ses deux usines en Grande-Bretagne, dont une fabrique de moteurs au pays de Galles.
Le mois dernier, son compatriote et concurrent Honda a annoncé l’abandon de la production en terre britannique via la fermeture de son usine de Swindon en 2021.
Ce site, le seul en Europe du géant nippon, est le principal employeur de la ville du sud-ouest de l’Angleterre, avec 3.500 salariés.
A moins d’un mois de la date officielle du Brexit, les discussions entre négociateurs britanniques et européens n’ont toujours pas permis de sortir de l’impasse, augmentant le risque d’un nouveau rejet de l’accord de divorce par les députés britanniques.
Cet échec renforce aussi le spectre d’une sortie brutale de l’UE le 29 mars avec toutes ses conséquences dommageables pour l’économie.
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