La Mirai (« futur » en japonais), qui peut parcourir 650 km avec un seul plein effectué en trois minutes, fonctionne sur le principe de l’électrolyse inversée: de l’électricité est générée en faisant passer dans un circuit des électrons extirpés d’atomes d’hydrogène. Ces derniers se combinent ensuite avec l’oxygène de l’air pour former de l’eau, seule substance rejetée par le véhicule.
Toyota n’a pas souhaité confirmer l’information du Nikkei sur un millier de commandes, indiquant simplement que « le nombre de commandes dépassait le chiffre de 400 ». Autrement dit, le groupe a déjà atteint l’objectif de ventes, modeste, qu’il s’était fixé d’ici à fin 2015.
Compte tenu des vertus écologiques de cette voiture (qui ne rejette pas de dioxyde de carbone – CO2) et de son prix très élevé de 7,23 millions de yens (près de 50.000 euros, taxe comprise), ce sont surtout des entreprises et des administrations qui ont manifesté leur intérêt pour la Mirai.
Mais elles vont devoir patienter faute de capacités de production suffisantes, actuellement de l’ordre de 700 véhicules par an. Face à ce succès, Toyota songe à tripler la cadence, un objectif qui devrait entraîner un investissement de 20 milliards de yens (135 millions d’euros), avait rapporté début décembre le Nikkei.
Après le Japon, Toyota prévoit de commercialiser cette Mirai en septembre 2015 aux Etats-Unis (où il espère en écouler plus de 3.000 d’ici fin 2017) et en Europe (où il vise la vente de 50 à 100 unités annuellement via le Royaume-Uni, l’Allemagne et le Danemark dans un premier temps).
Honda travaille sur un projet similaire attendu d’ici début 2016.
Pour accompagner le lancement de ce type de véhicules, le gouvernement japonais a prévu de faciliter l’installation de stations à hydrogène en assouplissant la réglementation et en apportant des aides.
L’objectif: atteindre 100 bornes de ravitaillement d’ici à mars 2016, contre une quarantaine actuellement, et diviser leur coût par deux avant 2020. Il faut aujourd’hui débourser 400 à 500 millions de yens (2,7 à 3,4 millions d’euros) pour construire une telle station, selon le Nikkei.
Les autorités envisagent d' »autoriser les opérateurs à utiliser un taux de compression plus élevé », ce qui permettrait d’éliminer un plafond limitant la capacité de stockage d’une station à sept pleins.
Parallèlement au lancement de la Mirai, première berline de ce type vendue à grande échelle dans le monde, Fujitsu a annoncé lundi le lancement d’un service permettant aux automobilistes de consulter en temps réel la localisation et les heures d’ouverture des stations à hydrogène.
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