Nous dormons de moins en moins. En un demi-siècle, nous avons perdu 1h30 de sommeil ! D’après le sondage de l’Institut national du sommeil et de la vigilance (Insv) réalisé en 2011, la nuit moyenne n’était déjà que de 6h58 en semaine et 7h50 le week-end. Insuffisant ! Les causes de cette diminution du temps de sommeil sont multiples : multiplication des écrans (tablette, ordinateurs, smartphone) avec un usage nocturne, obsession de la performance qui associe le sommeil à une perte de temps… Sauf que dormir est loin d’être une perte de temps. C’est même une étape essentielle de notre journée.
Difficultés cognitives
Pendant que l’on dort, notre cerveau en profite pour renouveler les synapses, trier les informations collectées dans la journée et ainsi mémoriser. Sans un bon sommeil, impossible d’apprendre et de progresser. Mais les conséquences ne s’arrêtent pas là. Le cerveau a besoin de se reposer. Si votre mode de vie ne le lui permet pas, il va trouver un moyen détourné d’accéder au repos sans votre aide. Face à la fatigue, des neurones sont capables de cesser toute activité alors même que vous êtes réveillé. De quoi expliquer une altération des performances intellectuelles, un déficit d’attention et une somnolence qui empêche de se concentrer sur une tâche. Des troubles similaires à l’absorption d’alcool : 18h sans dormir équivaut à 0.5g d’alcool dans le sang, 24h sans dormir et c’est comme si vous aviez 1g d’alcool dans le sang !
Cette somnolence en journée est une des principales causes d’accidents de la route. D’après la National Sleep Foundation, moins de 6 heures de sommeil multiplie par 3 le risque d’accident de la route. Si cela ne vous convainc toujours pas de la nécessité de dormir suffisamment, sachez qu’une étude a prouvé qu’une nuit écourtée est synonyme de perte de masse cérébrale.
Augmentation du stress
Les émotions négatives et toutes les informations associées sont traitées la nuit. Cette gestion des émotions est essentielle au bien-être et une dégradation du sommeil empêche ce traitement. D’où une forte irritabilité…
Prédisposition à l’obésité
Voilà un volet moins connu. Pourtant le manque de sommeil fait grossir. Comment ? L’hormone de la satiété, la leptine, est sécrétée pendant la nuit. Moins on dort, moins on en sécrète. A contrario, la gréline qui est l’hormone de faim est sécrétée le jour. Privé d’un sommeil suffisant, le sentiment de faim est plus important tandis que celui de satiété diminue. De quoi nous faire manger en plus grande quantité que nécessaire.
Fragilité immunitaire
Lorsque vous dormez, le corps en profite pour sécréter des hormones comme nous venons de le voir pour celles impliquées dans la régulation de l’appétit. Il sécrète aussi des cytokines, des peptides synthétisés par les cellules du système immunitaire. Leur diminution fragilise l’organisme qui tend à tomber malade plus souvent. Une étude a permis de chiffrer à 7 le nombre d’heures minimum de sommeil en deçà duquel le risque d’attraper un rhume est multiplié par 3.
Graves troubles de santé
Une tendance à attraper un rhume est acceptable et gérable. En revanche, ne pas dormir assez de façon récurrente peut amener à des troubles beaucoup plus importants. Ainsi, dormir moins de 6h par nuit augmente de 48% le risque de maladies cardio-vasculaires et multiplie par 4 le risque de faire un AVC. Un manque de sommeil pourrait aussi favoriser le développement de tumeurs.
Diminution du nombre de spermatozoïdes
La quantité de spermatozoïdes s’est effondrée en quelques années, passant de 73.6 millions/ml à 49.9 millions/ml, sans que cela soit forcément lié à une diminution de la fertilité. Mais manquer de sommeil aggrave la situation en diminuant la concentration de spermatozoïdes de 29% !
Le sommeil est une composante essentielle de notre fonctionnement. Sans une quantité suffisante d’heures de sommeil, c’est tout notre organisme qui est en souffrance. Pourtant, près d’un français sur trois se plaint d’un manque de sommeil. Pour être en pleine forme, favorisez un bon repos et prenez le temps de bien dormir.
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