Un an après un premier échec dans le gyre du Pacifique nord, la fondation The Ocean Cleanup portée par le néerlandais Boyan Slat annonce avoir capturé du plastique et partage ses prochaines étapes.
Sa deuxième tentative aura été la bonne. Un an après le déploiement d’un premier test à grande échelle au large de San Francisco, The Ocean Cleanup annonce le succès de son système 001/B. « Nous avons maintenant un système autonome dans le Vortex de déchets du Pacifique nord qui utilise les forces naturelles de l’océan pour capturer et concentrer passivement les plastiques, confirmant ainsi le principe le plus important derrière le système de The Ocean Cleanup », se félicite Boyan Slat, fondateur de The Ocean Cleanup. Les déchets plastiques arrêtés comprennent des plastiques de toutes tailles, s’échelonnant de microplastiques de 1 mm jusqu’à des filets de pêche fantômes.
Des avancées en un an de recherche et de tests
Une première barrière flottante de 580 mètres avait été déployée en septembre 2018 au cœur du gyre du Pacifique Nord. Fin décembre, elle avait dû être ramenée à terre à la suite de plusieurs avaries. En particulier, la barrière et les déchets se déplaçaient sensiblement à la même vitesse. Conséquence : les plastiques n’étaient pas capturés par le système.
Pendant un an, les équipes ont retravaillé le système, avant de déployer le système 001/B le 26 juin dernier à partir de Vancouver, au Canada. Après plusieurs configurations testées, l’équipe est fière d’annoncer ses nouveaux résultats. L’ajout d’une ancre avec un parachute a permis de ralentir le système. Et un nouveau design a permis d’arrêter les déchets qui passaient par-dessus les flotteurs. Désormais, le plastique est bien collecté et capturé dans le système.
Avoir un système autonome pour réduire les coûts
L’objectif initial du fondateur était d’arriver au déploiement de 50 barrières dès 2020 pour assurer le nettoyage de la moitié du plastique flottant dans les premiers mètres de ce gyre en 5 ans. Cela reviendrait à récolter 15 000 tonnes de plastiques par an. Il y aura des retards puisqu’il reste deux défis importants à relever : obtenir une durabilité du système et une rétention des plastiques à long-terme. « La clé pour avoir un système économiquement viable est de pouvoir concentrer et collecter le plastique de façon autonome sur de longues périodes de temps », précise Boyan Slat. Il ajoute qu’il faut désormais « améliorer le système pour pouvoir rester là-bas pendant un an et avoir à ne récolter le plastique que périodiquement, car le paramètre à optimiser est réellement le nombre d’heures de bateaux nécessaire pour récolter une tonne de plastique ».
Les tests continuent sur le System 001 jusqu’à fin novembre. L’équipe est déjà à pied d’œuvre pour développer le système 002, un système de nettoyage complet, qui répondra à ces besoins et que Boyan Slat compte dévoiler « aussitôt que possible ».
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