C’est (presque) bientôt Noël, et des vêtements d’un nouveau genre pourraient bien fleurir au pied du sapin. En effet, depuis quelques années les textiles dits « intelligents » ou « connectés » connaissent un fort développement. Bardés de capteurs, ils sont capables de mesurer des paramètres, conférant au vêtement une compétence. C’est le cas du D-shirt de la PME Cityzen Sciences dont le vêtement intègre un cardiofréquencemètre, un GPS, un altimètre et une centrale inertielle. Autant d’informations précieuses pour un sportif réunis sur son propre habit. Le développement des smartphones permet aujourd’hui de rendre accessibles les données via des applications, permettant à l’utilisateur de s’informer et d’adapter son comportement en temps réel.
En 2013, une étude du CEA chiffrait à 33% le nombre de personnes qui utilisent régulièrement leur téléphone mobile pour mesurer des données de santé. Une habitude qui devrait se développer car selon une étude opinion way, 53% des français pensent que les outils technologiques sont une aide dans la gestion de la santé et du bien-être.
L’ère du textile connectée semble s’ouvrir. La France ne s’y trompe pas et l’un des 34 plans industriels lancés fin 2013 est consacré aux « Textiles techniques et intelligents » avec comme objectifs d’« Exploiter les opportunités offertes par les révolutions numériques et les nanotechnologies, grâce aux textiles intelligents et innovants ».
Dans ce cadre, le projet CONNECTITUDE doit permettre le développement et la mise en marché de 5 projets industriels de textiles connectés. Parmi les entreprises françaises expertes en textiles intelligents, on compte Brochier Technologies qui s’est spécialisé dans le tissage de fibres optiques pour des textiles lumineux, Sefar Fyltis qui fabrique des tissus conducteurs monofilament, Sofileta R&D qui se focalise sur les tissus avec des capteurs de température ou de rythme cardiaque par exemple, Tibtech Innovations qui est experte des fils chauffants ou conducteurs, et Cityzen Sciences se veut spécialiste du textile connecté dédié au monitoring d’individu avec le projet Smart Sensing.
La société Glagla a mis au point Digitsole, une semelle chauffante connectée pilotable via son smartphone. Récemment, nous vous parlions aussi de MySenses dont les pastilles thermosensibles équipent chapeaux d’enfant et bracelets pour mesurer l’exposition aux UV.
Du fait de fortes attentes dans les domaines de la santé, du sport mais aussi des bâtiments, des transports et de la communication, il y a fort à parier que les textiles intelligents ne resteront pas un marché confidentiel bien longtemps !
Par Audrey Loubens
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