La conversion du CO2 en molécules d'intérêt grâce à l'utilisation de plasmas à basse température est l'une des technologies les plus prometteuses. Un programme européen commun de doctorat est en construction pour créer une génération d’experts interdisciplinaires en couplage plasma et catalyse.
Le projet PIONEER vise à former les experts de demain pour convertir le CO2 issu de n’importe quelle usine en molécules d’intérêt. Le projet exploite des technologies plasma – des gaz partiellement ionisés – alimentées par des énergies renouvelables. « La solution idéale consisterait à utiliser les pics de production d’énergie éolienne ou photovoltaïque pour convertir le CO2 en molécules à plus forte teneur énergétique, telles que l’éthanol, le méthanol (stockage chimique de l’énergie), l’hydrogène ou le méthane », fait savoir le CNRS.
Ces molécules pourront servir de matières premières, à la base du développement d’une chimie verte, avec l’éthylène, le méthanol ou l’acide acrylique. Elles pourront également servir à produire des « carburants solaires », comme du bioéthanol, du biométhane et de l’hydrogène. Ces carburants s’inscrivent dans « un cycle du carbone idéal, sans impact environnemental », prédit l’organisme de recherche. Le tout permettra à la fois de lutter contre le changement climatique et de diminuer notre dépendance aux combustibles fossiles.
PIONEER s’attachera à développer des catalyseurs spécifiques pour chaque procédé de recyclage du CO2. Ainsi, ces catalyseurs optimiseront l’obtention de plasmas froids appropriés à ces différentes applications. « Les plasmas froids excitent les molécules de CO2 pour les rendre plus réactives sans gaspiller d’énergie à chauffer la totalité du gaz », explique le CNRS.
L’utilisation de la catalyse plasma pour obtenir une conversion efficace du CO2 est une approche innovante, nécessitant des expertises multidisciplinaires. Pour ce faire, le projet formera une nouvelle génération de chercheurs capables de traiter tous les aspects fondamentaux en plasma et catalyse en Europe.
Le projet PIONEER a récemment été récompensé par les innovative training netwoarks (ITN) 2018. Il sera suivi par Sorbonne Université en étroite collaboration avec l’École polytechnique et le CNRS. Le projet devrait débuter en janvier 2019 et est soutenu par un large consortium de partenaires publics et privés.
Par Matthieu Combe, journaliste scientifique
Bonjour,
Cet article m’interpelle dès son premier paragraphe : comment peut-on produire de l’hydrogène (H2) à partir de CO2 ???
Si le sujet vous intéresse, autant remonter à la source pour ne pas lire d’approximations hasardeuses :
https://www.polytechnique.edu/fr/content/des-plasmas-pour-recycler-le-co2
Cordialement,
Emmanuel
Bonjour,
L’article parle de « produire des « carburants solaires », comme du bioéthanol, du biométhane […]. »
Quand je vois appeler «bio» un produit issu d’un processus industriel à base de plasma, qui est le 4ème état de la matière, je me dis qu’il y a une chose dont l’humanité n’est pas près de manquer : la langue de bois.
Cordialement,
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Hervé
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