La fin des tarifs réglementés de vente (TRV) de gaz « n’est pas une décision d’Engie, mais du Conseil d’Etat, et qui s’adresse à l’Etat, à laquelle Engie doit s’adapter », a souligné le groupe mardi dans une déclaration à l’AFP.
Saisis par des concurrents d’Engie, le Conseil d’Etat a ordonné en juillet la fin des tarifs réglementés du gaz, contraires au droit européen.
« Engie demande qu’une loi puisse prévoir une période longue de transition et la synchronisation avec le TRV électricité pour éviter une distorsion concurrentielle entre les deux types d’énergie », ajoute-t-il.
Avec cette réaction, Engie confirme partiellement une déclaration de la CGT Mines-Energie affirmant que le groupe « prône la fin des tarifs réglementés de vente » et « attaque l’emploi et le statut social de ses salariés ».
Selon la FNME-CGT, Engie a fait « des propositions » au gouvernement et proposé « l’adoption très rapide d’une loi qui programme l’extinction des tarifs réglementés gaz, mais aussi électricité ».
Dans ses déclarations, Engie reprend son argumentaire, exposé à la mi-septembre lorsque le groupe avait annoncé avoir déposé un recours devant le Conseil d’Etat contre les tarifs réglementés de l’électricité, après la décision de la haute juridiction imposant la fin des tarifs réglementés du gaz pour se conformer au droit européen.
Dans son communiqué, la CGT Mines-Energie affirme aussi qu’Engie a présenté trois éléments « à inclure dans la loi ».
Selon le syndicat, Engie souhaiterait « la fin des contraintes (…) pour assurer la sécurité d’approvisionnement, ce qui permettrait d’alléger ses coûts ».
Le groupe voudrait aussi « un temps assez long (six ans) » pour « ajuster les effectifs », ce qui selon le syndicat signifie « la suppression des 811 emplois (…) affectés aux tarifs réglementés chez Engie ».
Enfin, toujours selon la CGT, la fin des TRV, « dernier dispositif de service public en matière de vente d’énergie » impliquerait pour Engie « la suppression du statut des IEG » (industries électriques et gazières) « pour l’activité commerciale ».
Le groupe a démenti cette affirmation: « Engie ne demande nullement la fin du statut IEG pour l’activité de commercialisation ».
Il « appartiendra aux pouvoirs publics de tirer équitablement les leçons de la fin des TRV, en ayant en priorité le souci d’accompagner les clients dans cette transition », ajoute t-il.
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