« Steve était l’un des plus grands inventeurs américains, assez courageux pour penser différement, assez audacieux pour croire qu’il pouvait changer le monde, et assez talentueux pour le faire », a déclaré M. Obama dans un communiqué, se disant « attristé » par la nouvelle.
« L’Amérique a perdu un génie dont on se souviendra comme d’Edison et d’Einstein, et dont les idées vont façonner le monde pendant plusieurs générations », a de son côté déclaré le maire de New York Michael Bloomberg.
« Apple a perdu un visionnaire et un créateur de génie, et le monde a perdu un être humain incroyable », a réagi l’actuel directeur général du groupe Tim Cook, dans un courrier électronique à ses employés et rendu public.
« Profondément attristé », Bill Gates, le fondateur de Microsoft, a jugé que l’influence qu’a eu sur le monde Steve Jobs se ressentirait « encore pendant plusieurs générations ». Robert Iger, patron du géant des loisirs Walt Disney, a quant à lui estimé que « le monde (avait) perdu un être original rare ».
Le conseil d’administration du fabricant des ordinateurs Mac, du baladeur iPod, du smartphone iPhone ou encore de la tablette iPad avait annoncé peu avant la nouvelle dans un bref communiqué. Né à San Francisco le 24 février 1955, Steve Jobs souffrait de graves problèmes de santé depuis plusieurs années. Il a été atteint en 2004 d’une forme rare de cancer du pancréas et a subi une transplantation du foie en 2009. En congé maladie depuis janvier dernier, il avait annoncé sa démission de son poste de directeur général le 24 août, cédant les rênes à son numéro deux Tim Cook.
« Steve est mort en paix aujourd’hui entouré de sa famille », a indiqué sa famille dans un communiqué distinct. « Dans sa vie publique, Steve était connu comme un visionnaire. Dans sa vie privée, il chérissait sa famille », est-il ajouté.
Devant le cube géant abritant un magasin Apple sur la Cinquième avenue, à New York, des fans de la marque à la pomme commençaient mercredi soir à déposer des fleurs devant le magasin Apple, a constaté un journaliste de l’AFP.
« Steve laisse derrière lui une société que seul lui pouvait avoir bâtie, et son esprit sera pour toujours la fondation d’Apple », a estimé Tim Cook.
L’avalanche de réactions qu’a suscité son décès, notamment sur les réseaux sociaux, submergés, est à la mesure du symbole qu’était devenu au fils des ans Steve Jobs, architecte de tous les succès d’Apple. Il avait confondé l’entreprise dans un garage en 1976 avec Steve Wozniak. Il avait démissionné en 1985 au terme d’une lutte de pouvoir interne et le groupe avait périclité jusqu’à son retour aux commandes en 1997. Il avait depuis orchestré le lancement des produits vedettes de la marque à la pomme croquée : de l’ordinateur iMac en 1998 à la tablette iPad en 2010, en passant entretemps par le baladeur numérique iPod (2001) ou le téléphone multifonctions iPhone (2007).
En 2011, Apple est devenue temporairement la plus grosse société au monde, pesant environ 350 milliards de dollars en Bourse, se disputant depuis la première place avec le géant pétrolier ExxonMobil.
La marque à la pomme croquée a présenté mardi la nouvelle génération de son smartphone vedette, l’iPhone 4S, plus puissant et doté de plusieurs innnovations, dont des commandes vocales.
C’était alors Tim Cook qui s’était retrouvé maître de cérémonie, en l’absence remarquée de Steve Jobs, qui avait pris l’habitude de présenter ses produits lors de véritables shows qu’il orchestrait sur scène avec son style décontracté, portant souvent jeans, col roulé et ses habituelles lunettes rondes.
La santé de Steve Jobs inquiètait régulièrement les investisseurs, tant le succès d’Apple apparaissait indissociable de son patron.
(Source et crédit photo : AFP)
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