La NASA a finalement retenu SpaceX pour développer et livrer le véhicule qui permettra de désorbiter la station spatiale en 2031. Vous avez loupé l'info ? On fait le point.
La station spatiale internationale (ISS) vit ses dernières années et devrait finir sa vie dans l’Océan Pacifique en 2031. En juin dernier, la NASA a finalement retenu SpaceX pour développer et livrer le vaisseau spatial qui servira à désorbiter l’ISS d’ici moins de 7 ans. L’USDV (US Deorbit Vehicle) sera une version plus puissante et plus lourde de la capsule Dragon de SpaceX. La NASA en sera propriétaire, le lancera et l’exploitera.
En juillet, la NASA et SpaceX ont donné un peu plus de détails sur les modifications apportées à la capsule Dragon pour déplacer l’objet de 420 tonnes, qui tourne à 27 000 km/h autour de la Terre. Sarah Walker, responsable du programme Dragon de SpaceX, a alors expliqué que l’USDV serait deux fois plus grand, disposerait de six fois plus de carburant, tout en générant et en stockant trois à quatre fois plus d’électricité que la capsule Dragon actuelle. Il totalisera en plus 46 moteurs Draco, soit 30 de plus que la capsule Dragon actuelle. La masse totale du vaisseau s’élèvera environ à 35 tonnes, dont 16 tonnes de carburant.
La fin de l’ISS passe des Russes aux Américains
À peine trois semaines avant l’assaut de la Russie contre l’Ukraine le 24 février 2022, la NASA publiait un plan de transition de l’ISS prévoyant d’utiliser trois vaisseaux cargo russes Progress pour désorbiter l’ISS à la fin de sa durée de vie. Mais la guerre en Ukraine a une nouvelle fois changé les plans.
Si la Russie a accepté de continuer à exploiter le segment russe de l’ISS jusqu’en 2028, les autres partenaires ont convenu de maintenir leurs portions en fonctionnement jusqu’en 2030. Finalement, la NASA a lancé en 2023 une demande de propositions auprès de l’industrie américaine et a choisi le 26 juin SpaceX pour construire l’USDV pour 843 millions de dollars (755 millions d’euros). Ce montant n’inclut pas le lancement ou d’autres coûts comme l’intégration au lanceur. La NASA travaille toujours pour obtenir du Congrès l’approbation des 1,5 milliard de dollars (1,34 milliard d’euros) nécessaires à la construction et au lancement de l’USDV.
Une fin annoncée dans l’océan Pacifique Sud
La NASA souhaite lancer l’USDV un an et demi avant la désorbitation de l’ISS, pour qu’il s’arrime à la station. Cela placerait le lancement à l’horizon 2029, dans cinq ans. Six mois avant la destruction de la station, le dernier équipage quittera l’ISS, lorsqu’elle sera descendue à 330 kilomètres. Lorsqu’elle atteindra environ 220 kilomètres, l’USDV sera activé pour une désorbitation finale contrôlée de la station spatiale. L’objectif sera de la brûler lors de son entrée dans l’atmosphère, et de plonger ce qu’il en reste dans l’océan. Tout comme la station spatiale, l’USDV devrait se désintégrer en entrant dans l’atmosphère.
Le plan de transition de l’ISS cible un étroit couloir d’environ 2 000 kilomètres de long, proche du point Nemo dans l’océan Pacifique Sud, zone de l’océan la plus éloignée de toute terre émergée sur la planète. Dana Weigel, responsable du programme ISS de la NASA, a déclaré que la NASA s’attend à ce que des pièces de la station allant de la taille d’un four à micro-ondes à celle d’une berline survivent à la rentrée dans l’atmosphère et s’écrasent dans ce couloir.
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