Vous en avez peut-être fait l’expérience, marcher avec des béquilles tout en accomplissant des gestes du quotidien peut s’avérer délicat. Porter un plateau de cuisine par exemple, ou ouvrir une porte sont autant de tâches qui deviennent compliquées dès lors que l’on tient des béquilles entre ses mains. Behzad Rashidizadeh, ancien étudiant de 27 ans à l’Industrial Design College for Creative Studies a peut-être trouvé la solution avec le « Sit and stand ».
À l’inverse des béquilles classiques, qui font habituellement travailler le haut du corps pour décharger le poids de la jambe blessée, ici le système s’appuie sur l’arrière de la cuisse de la jambe valide. Si après une mauvaise chute, votre cheville, votre pied ou votre jambe ont été atteints, vous pourrez malgré tout marcher presque normalement et conserver une totale autonomie dans vos activités habituelles. Car l’attrait de ce dispositif, est qu’une fois équipé de celui-ci, vous gardez les mains libres. Une première. En plus de cela, le « Sit and sat » permet de s’asseoir à tout moment, faisant office de siège lorsque la fatigue se fait sentir.
Le projet, qui était à la base un sujet d’étude, a tout d’une belle histoire. Au commencement, l’étudiant cherchait simplement à améliorer les béquilles traditionnelles pour une cible précise : « les jeunes adultes atteints de blessures temporaires ». Ce n’est que par la suite, après avoir testé lui-même des béquilles, s’être mis en situation pour mieux comprendre les difficultés que l’on peut rencontrer et avoir interrogé des utilisateurs qu’il s’est rendu compte du problème le plus ennuyeux : ne pas pouvoir se servir de ses mains.
Aujourd’hui, le « Sit and sat » fait partie de ces projets innovants concourant au prix James Dyson organisé par la fondation du même nom. Ce concours international doit élire le 18 septembre les lauréats nationaux, puis le 6 novembre le lauréat international. Le vainqueur de la compétition touchera en récompense la somme de 37 500 euros et 12 500 pour son université.
Par Sébastien Tribot