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Si l’ASN recommande de fermer Fessenheim, « nous fermons, bien sûr », déclare Nathalie Kosciusko-Morizet

Posté le 30 janvier 2012
par La rédaction
dans Environnement

[Publié le 03/01/2012]
Si l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) recommande de fermer la centrale de Fessenheim, dans le rapport post-Fukushima qu'elle doit rendre public mardi à la mi-journée, "nous fermons, bien sûr", a assuré mardi matin la ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet sur RMC.

« Si l’ASN recommande la fermeture, nous fermons, bien sûr », a indiqué Nathalie Kosciusko-Morizet au sujet de la centrale nucléaire alsacienne, la plus ancienne du parc français.

« Je dis très clairement qu’il n’y a que deux solutions: soit l’autorité recommande la fermeture et il y a fermeture, soit elle recommande des travaux importants et à ce moment-là il y a le choix entre faire les travaux — et intégralement les travaux — ou fermer », a ajouté la ministre de l’Ecologie.

« Pour moi la sûreté nucléaire ne fait pas l’objet d’un échange économique. Il n’y a pas de travaux trop chers en matière de sûreté nucléaire ».

Ce constat vaut « pour toutes les centrales françaises », a précisé la ministre, rappelant que chaque installation française avait des caractéristiques locales propres en évoquant notamment les risques de submersion pour celle du Blayais, en Gironde, ou le risque sismique au Tricastin, dans la Drôme.

L’ASN a été chargée de réaliser, après la catastrophe nucléaire de Fukushima (Japon) en mars, un audit de sûreté sur l’ensemble des centrales nucléaires françaises.

Le Premier ministre, François Fillon, a assuré en décembre que le gouvernement respecterait l’ensemble des recommandations qu’elle formulerait.

Concernant Fessenheim, en service depuis 1977 et dotée de deux réacteurs d’une puissance de 900 mégawatts chacun, « ce n’est pas tant l’âge qui pose problème que certaines caractéristiques techniques locales particulières de la centrale », a estimé Nathalie Kosciusko-Morizet.

En juillet dernier, l’ASN avait estimé que l’exploitation du réacteur n°1 de cette centrale pouvait continuer dix années supplémentaires sous réserve de travaux. Un avis qui n’intégrait toutefois pas les résultats des tests plus poussés demandés par le gouvernement après Fukushima.

(Source et crédit photo : AFP)

 

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